Les États-Unis avaient annoncé la réouverture d’une ambassade dans la capitale somalienne Mogadiscio.

C’est le président Donald Trump qui avait ordonné mi-décembre 2020 le retrait de l’ensemble des soldats américains stationnés (environ 700). Leur retrait est aujourd’hui effectif selon Africom, le commandant militaire américain en Afrique.

Africom a confirmé qu’il restait en Somalie une présence très limitée, mais la quasi-totalité des troupes a été réaffectée sur d’autres sites, rapporte RFI. Le commandement américain a refusé de dire lesquels, mais on pense notamment aux deux seules bases américaines permanentes en Afrique.

D’abord Camp Simba, dans le sud-est du Kenya. D’autres ont probablement été envoyés à Camp Lemonnier, la base américaine située à Djibouti.

Rappelons qu’il y a un an, le site kenyan dédié au contre-terrorisme et à la formation des militaires kényans, avait subi une attaque inédite des terroristes somaliens. Les terroristes étaient parvenus à tuer trois Américains. Le général Townsend, commandant d’Africom, était justement sur place samedi. Le site a d’ailleurs connu d’importantes améliorations sécuritaires depuis l’an dernier. 

Tout en retirant ses soldats de Somalie, Washington a promis de poursuivre la lutte contre les shebabs. L’intensité des frappes de drones reste d’ailleurs très élevée, selon RFI. Dimanche, les terroristes ont attaqué un convoi de l’armée somalienne escortant un gouverneur et des officiers à 50 km de Mogadiscio.

Beaucoup d’experts ont critiqué le retrait américain de Somalie. Les tensions politiques sont fortes à moins d’un mois des élections.