La Somalie organisera dimanche une élection présidentielle longtemps attendue, mettant fin à des mois de retard ; le prochain dirigeant devant faire face à d’énormes défis, notamment une insurrection islamiste endémique et une sécheresse sévère qui suscite des craintes de famine.
Ce pays troublé de la Corne de l’Afrique est aux prises avec une crise politique depuis février 2021, lorsque le mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed s’est terminé sans nouveau vote.
Les 39 candidats incluent le président sortant, mieux connu sous le nom de Farmajo, ainsi que les anciens présidents Sharif Sheikh Ahmed et Hassan Sheikh Mohamud. Mais aussi l’ancien Premier ministre Hassan Ali Kheyre.
Le président de l’État du Puntland, Said Abdullahi Dani, et l’ancienne ministre des Affaires étrangères Fawzia Yusuf Adan – la seule candidate – font également partie du nombre record de candidats en lice pour le poste suprême.
Tous se sont engagés à s’attaquer aux innombrables problèmes de la Somalie et à soulager les citoyens fatigués de la violence des djihadistes d’Al-Shabaab, de la flambée de l’inflation et de l’aggravation de la sécheresse.
Le vote devrait tirer un trait sur une crise politique qui dure depuis plus d’un an, après que Farmajo ait tenté de prolonger son régime par décret, déclenchant de violentes batailles de rue ; des factions rivales s’affrontant dans la capitale Mogadiscio.