Le président somalien a lancé un appel à la communauté internationale pour venir en aide aux blessés du double attentat à la voiture piégée qui a fait 100 morts samedi dans la capitale Mogadiscio, alors que les bulldozers continuent lundi de déblayer le site de l’explosion à la recherche de victimes sous les décombres.
Les islamistes radicaux shebab ont revendiqué l’attentat, le plus meurtrier depuis cinq ans, affirmant que leurs combattants avaient visé le ministère de l’Education. L’attaque a également fait au moins 300 blessés.
Deux véhicules piégés ont explosé samedi sur une artère très fréquentée à quelques minutes d’intervalle. Les explosions, qui ont soufflé les fenêtres des bâtiments voisins, ont submergé les hôpitaux et cliniques, dans ce pays au système sanitaire ravagé par des décennies de conflit.
« Nous appelons la communauté internationale, les frères somaliens et les autres frères (…) à envoyer des médecins en Somalie pour aider les hôpitaux à soigner les blessés », avait déclaré dimanche le président Hassan Sheikh Mohamud, en soulignant que le nombre de victimes pourrait encore augmenter.
« Nous ne pouvons pas transporter par avion tout ce nombre de blessés. Nous demandons à quiconque pouvant nous envoyer de l’aide de le faire », avait poursuivi le chef de l’Etat, après avoir lui-même donné son sang.
La Somalie et « ces terroristes sont en guerre », avait également affirmé le président Hassan Sheikh Mohamud. Pour le chef de l’Etat, ce double attentat montre que les islamistes shebab ont « perdu et sont incapables de contrer l’armée, de sorte qu’ils se sont faufilés pour massacrer des civils innocents ».
L’attaque a eu lieu au même carrefour qui avait déjà été frappé par le plus grave attentat jamais commis en Somalie : 512 personnes avaient été tuées le 14 octobre 2017 par l’explosion d’un camion bourré d’explosifs.
La communauté internationale a rapidement condamné le double attentat. La Mission de l’ONU en Somalie s’est engagée à se tenir « résolument aux côtés de tous les Somaliens contre le terrorisme » et Washington a vilipendé une attaque « haineuse » et assuré les autorités somaliennes de leur « soutien dans le combat pour prévenir de tels attentats terroristes abominables ».