Le vaincu de 2012 n’a toujours pas digéré sa défaite retentissante et humiliante.
L’entêtement à chercher un troisième mandat s’était fracassé sur le rocher du refus populaire et de la détermination des citoyens sénégalais de barrer la route à Karim Wade, dauphin désigné. Et qui devait être intronisé par un coup de force législatif qui a avorté le 23 juin 2011. C’était il y a 6 ans.
Depuis le vieil homme rumine sa colère et crache ses propos venimeux. Rien ni personne ne peut le réconcilier avec avec lui-même pour accepter la cuisante déroute électorale de 2012. Il y a certainement dans la tête du vieil homme un ressort qui s’est cassé et, avec toute capacité d’argumentation rationnelle.
C’est ainsi que Wade vit dans un monde fantasmé de l’avant 2012, quand il était le monarque républicain tout puissant au milieu de sa cour avec son fils chéri, la seule personne qui compte à ses yeux.
Spéculer sur des « retrouvailles avec son tombeur » c’est perdre son temps et ne rien comprendre à Wade, un personnage torturé que la vieillesse a enfoncé dans les délires de la haine. C’est pathétique de l’écouter affirmer qu’il a « a eu un accueil présidentiel à Touba » Et alors ? On ne peut pas être et avoir été. À 92 ou 95 ans il a dépassé l’âge limite de 75 ans pour se présenter à l’élection présidentielle. Son fils non plus ne peut se présenter tant qu’il ne sera pas amnistié et personne ne va l’amnistier.
Cette situation douloureuse empêche Wade de respirer, de vivre même. Il en veut à Macky Sall à mort. Il l’avait taxer d’« anthropophage ». Ce n’était pas suite à un coup de sang mais le désespoir qui était sorti de ses entrailles pour s’épancher comme une lave empoisonnée à travers ses lèvres.
L’homme est dans le désarroi le plus total et vit un drame personnel et familial qu’il a lui-même concocté. De grâce qu’on arrête les constructions intellectuelles ridicules pour échafauder une « réconciliation » qui est impossible. Wade n’a pas d’autre objectif que d’installer son fils au pouvoir et de se venger. Il sait que c’est hors de portée et il étale sa haine.
Ceux qui essaient de l’encenser oublient totalement le 23 juin, les morts de la place de l’obélisque, l’assassinat de Me Babacar Seye, les pillages et les détournements de deniers publics innombrables qui ont rythmé les 12 ans de pouvoir de Wade. Ce n’était pas le temps des cerises mais celui des moissons de la corruption.
Personne n’a la nostalgie de cette époque néfaste pour les finances publiques sauf ceux qui en profitaient avec l’ANOCI, le FESMAN et tous les coups portés contre l’économie nationale. Si tel n’était le cas pourquoi Wade a-t-il été chassé du pouvoir par le peuple sénégalais le 25 mars 2012 ? Aucun opposant ne lui a apporté son soutien au deuxième tour !
Il a été désavoué, battu, humilié et il n’en revient toujours pas. Ceux qui pensent qu’il a accepté sa défaite et fait son deuil du pouvoir se trompent lourdement. Wade a disjoncté. Il jouit des foules et retourne en enfance…comme le président de la rue publique.
Pour l’arrêter il faut réexaminer l’affaire Me Babacar Seye et mettre en branle la machine judiciaire dans l’affaire scandaleuse du FESMAN où sa fille Sindjeli Wade doit rendre compte de sa gestion. Aucun cadeau ne doit plus être fait à cet homme haineux. À la guerre comme a la guerre.
Certaines personnes fourbes, marabouts opportunistes ou autres lui tressent des lauriers en oubliant les souffrances qu’il a infligées aux citoyens avec son fils « ministre du ciel et de la terre » qui a été reconnu coupable d’enrichissement illicite et condamné à 6 ans de prison ferme.