Abdoulaye Wade a jeté l’éponge avant même la première session de l’Assemblée nationale prévue jeudi 14 septembre. Le patron du PDS élu le 30 juillet en tant que tête de liste nationale de sa coalition Wattu Senegal, ne va donc pas siéger à l’Assemblée nationale.
Il fait faux bond à l’électorat qui lui a fait confiance et aux partisans de Khalifa Sall qui « comptaient sur lui pour le faire libérer en présidant la première session du parlement » en tant que doyen d’âge.
En vérité-et nous l’avions précisé ici-Wade ne peut rien faire d’autre que de faire procéder à l’appel des députés présents et au vote pour l’élection du président de l’Assemblée nationale. Une fois cette tâche terminée il devait s’effacer et laisser le président élu continuer pour l’élection des autres membres du bureau.
Ayant compris qu’il avait mission impossible, sauf à vouloir créer un buzz qui le discréditerait encore davantage, il a choisi d’éviter une telle humiliation. À la bonne heure !
Nous avions posé la question de savoir quel intérêt Wade avait d’essayer de défendre Khalifa Sall ? Aucun ! Et sa pirouette, après avoir rendu visite à sa famille pour présenter ses condoléances, est comme un coup tordu envers les partisans du maire de Dakar qui lui avaient tourné le dos pendant les législatives au dernier moment.
Ce n’est pas demain la veille que les opposants sénégalais vont s’unir. Tout les oppose et leurs rapports sont marqués du sceau de la défiance mutuelle.
Les sénégalais le savent parfaitement et ne leur accordent aucun crédit. Comme ils l’ont démontré en votant massivement pour la coalition du président Macky Sall.