Le pays de la Téranga traverse une période trouble marquée par une succession de scandales politiques, des arrestations ciblées de critiques et des manœuvres suspectes au sein du gouvernement. Depuis l’arrestation du chroniqueur Abdou Nguer, le régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko semble déterminé à museler toute voix dissidente, dans ce qui ressemble de plus en plus à une purge méthodique en vue de contrôler l’espace médiatique et politique.

 

Selon des sources bien informées, les autorités sénégalaises auraient jeté leur dévolu sur un autre chroniqueur très influent, cherchant à le réduire au silence. Après plusieurs réunions secrètes, une structure étatique aurait accepté de porter plainte contre lui, dans ce qui s’apparente à une instrumentalisation de la justice pour des raisons politiques.

 

Mais la stratégie ne s’arrête pas là. Après les figures médiatiques, le gouvernement Sonko préparerait une offensive contre les médias indépendants, notamment ceux dont les lignes éditoriales ne cadrent pas avec le « projet » politique du régime. L’objectif ? Un « nettoyage » préalable à un « dialogue national » controversé, où seules les voix favorables au pouvoir seront entendues, tandis que les critiques seront systématiquement étouffées.

 

Guy Marius Sagna, le député qui attaque cinq ministres : Une commande politique ?

 

Dans un autre registre, le député Guy Marius Sagna a lancé une offensive verbale violente contre cinq ministres du gouvernement, les accusant de mauvaise gestion et d’incompétence. Parmi les visés :

– Moustapha Guirassy (Éducation nationale)

– Yacine Fall (Affaires étrangères)

– Ibrahima Sy (Santé)

– Mabouba Diagne (Agriculture)

– Cheikh Diba (Finances)

– Abdourahmane Diouf (Enseignement supérieur)

 

Cependant, des observateurs s’interrogent : pourquoi Sagna, connu pour sa proximité avec le pouvoir, s’en prend-il spécifiquement à ces ministres ? Selon certaines analyses, il s’agirait d’une manœuvre pour justifier un prochain remaniement ministériel, préparant le terrain pour des limogeages déjà programmés.

 

Pire, l’hypocrisie est flagrante : alors que Sagna reproche à Guirassy des dépenses excessives, le Premier ministre aurait lui-même engagé des coûts bien plus élevés pour son propre bureau, sans que le député ne souffle mot.

 

L’ancien ministre des Sports intouchable : Protection par le régime ?

 

Autre scandale qui défraie la chronique : l’immunité apparente d’un ancien ministre des Sports, pourtant cité dans plusieurs affaires de détournement sous l’ancien régime. Alors que d’autres responsables comparaissent devant la Haute Cour de Justice, son nom reste étrangement absent des listes.

 

La raison ? Selon des sources concordantes, ce ministre a récemment contracté une alliance matrimoniale avec une personnalité très influente dans l’entourage de Sonko et Diomaye. Malgré son implication présumée dans plusieurs scandales financiers et son rôle actif dans les mobilisations « Setal sunu reew », il bénéficierait d’une protection totale, illustrant une justice à deux vitesses.

 

Face à cette dérive autoritaire, de nombreux journalistes s’autocensurent par crainte de représailles. Pourtant, les sujets sensibles ne manquent pas : corruption, abus de pouvoir, clientélisme… La matière est abondante, mais les risques sont grands pour ceux qui osent enquêter.

 

Entre arrestations politiques, manipulations judiciaires et purges au sein du gouvernement, le Sénégal semble s’enfoncer dans une logique de contrôle absolu de l’information et de l’opposition. À l’approche d’un éventuel « dialogue national », les manœuvres du régime laissent craindre une démocratie de plus en plus verrouillée, où seuls les partisans du projet au pouvoir auront droit à la parole.

 

La communauté nationale et internationale doit rester vigilante, car les fondements mêmes de l’État de droit sont en jeu.