Après des élections législatives marquées par des débats houleux entre majorité et opposition, le Sénégal se prépare pour une rentrée politique sous le signe de l’apaisement. En effet après la victoire écrasante de la coalition présidentielle en juillet dernier, le pays semble aujourd’hui prêt au dialogue entre les différents acteurs. Plusieurs appels sont lancés, d’ailleurs, dans ce sens depuis quelques jours.

Raflant quelques 125 sièges des 165 de l’assemblée nationale et ne laissant que miettes aux coalitions de l’opposition, la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY) se retrouve en effet dans une situation des plus confortables. Cette majorité écrasante permettra à l’équipe gouvernementale de poursuivre la mise en œuvre des grands projets lancés depuis 2012 sous l’égide du président Macky Sall, notamment le Plan Sénégal Emergent.

Le président avait d’ailleurs lui-même souligné l’importance du dialogue entre les acteurs politiques. Dans une récente déclaration, le chef d’Etat avait affirmé qu’il restait ouvert au dialogue. « Ce pays, nous ne pouvons pas le construire sans nous parler les uns les autres (…) ». Ce signal fort envoyé par la plus haute autorité du pays témoigne donc de la volonté politique de gouverner le pays dans un climat de concertation.

Poursuivant ses déclarations, à l’occasion de la fête de l’Aid, le président Sall avait affirmé « qu’il est vrai, qu’il y a des moments de tensions naturelles liées à des élections, c’est des moments d’intenses compétitions, de concurrence. Une fois cette compétition est derrière nous, nous devons pouvoir dialoguer ».

Conscient des différentes questions qui inquiètent les sénégalais, le président et ses équipes vont devoir se pencher sur la problématique de l’emploi des jeunes en particulier. Les revendications des professeurs universitaires, qui mènent des grèves à répétition, sont aussi sur la liste des priorités des équipes gouvernementales.

En tout cas, les récentes élections dans le pays ont démontré la volonté du Sénégal de s’accrocher à son choix démocratique. Les résultats ont également confirmé la confiance du peuple sénégalais en ses leaders actuelle. Le président au pouvoir depuis 2012 se trouve désormais dans une position confortable pour briguer un deuxième mandat de cinq années au lieu de sept lors des présidentielles de 2019.