Un peu moins d’un an après l’accession au pouvoir du nouveau régime, le Sénégal traverse une période de turbulences socio-économiques et politiques sans précédent. Les promesses de changement et d’amélioration des conditions de vie des Sénégalais semblent s’éloigner chaque jour un peu plus, laissant place à un climat de tension sociale et de désillusion généralisée. Les difficultés auxquelles fait face le gouvernement actuel contrastent fortement avec la période de stabilité relative qu’avait connue le pays sous l’ancien président Macky Sall.

Le tableau économique est sombre. Les Sénégalais assistent impuissants à une hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité. Le coût de la vie ne cesse d’augmenter, plongeant de nombreuses familles dans une précarité insupportable. Les menaces de baisse des salaires dans certains secteurs publics et privés ajoutent à l’inquiétude générale, tandis que les licenciements abusifs se multiplient, laissant des milliers de travailleurs sans emploi.

Le secteur privé n’est pas épargné. De nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes, incapables de faire face à la conjoncture économique défavorable. Les petites et moyennes entreprises, pilier de l’économie sénégalaise, sont particulièrement touchées, accentuant le chômage et l’appauvrissement des populations.

Aujourd’hui, la grogne sociale se fait sentir dans tous les secteurs. Les grèves se succèdent, paralysant des pans entiers de l’économie. Les syndicats dénoncent des conditions de travail dégradées et des politiques économiques jugées inefficaces. Les boulangeries, par exemple, ont annoncé qu’elles ne serviraient pas de pain les 18 et 19 mars, en signe de protestation contre la hausse des prix des matières premières et les difficultés d’approvisionnement.

Parallèlement, les arrestations arbitraires et les restrictions des libertés publiques alimentent un climat de méfiance envers les nouvelles autorités. Les manifestations, bien que pacifiques, sont souvent réprimées avec fermeté, ce qui ne fait qu’accroître le sentiment d’injustice parmi la population.

Face à cette situation désespérante, de nombreux Sénégalais, notamment les jeunes, continuent de risquer leur vie pour tenter de rejoindre l’Europe par des voies clandestines. L’émigration, loin de diminuer, connaît une recrudescence inquiétante. Ces départs massifs témoignent du désespoir d’une génération qui ne voit plus d’avenir dans son propre pays.

Cette situation contraste fortement avec la période de l’ancien président Macky Sall. Bien que son mandat n’ait pas été exempt de critiques, les Sénégalais bénéficiaient d’une relative stabilité économique et sociale. Les infrastructures se développaient, les investissements étrangers affluaient, et le pays était considéré comme un modèle de démocratie et de croissance en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, cette image semble s’effriter à grande vitesse.

Le constat est unanime : moins d’un an après leur prise de pouvoir, les nouvelles autorités semblent déjà en train d’échouer à répondre aux attentes des Sénégalais. Les promesses de réformes et d’amélioration des conditions de vie restent lettre morte, tandis que les difficultés s’accumulent. La population, qui avait placé son espoir dans ce nouveau régime, se sent trahie et étouffe sous le poids des crises.

Il est urgent que les dirigeants actuels prennent des mesures concrètes pour redresser la situation. Sans cela, le Sénégal risque de sombrer dans une crise encore plus profonde, avec des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la population.