L’enquête sur le scandale des tonnes de médicaments et de matériel médical, progresse à grands pas.

Le Directeur des opérations douanières, Mbaye Ndiaye, a déclaré, à la presse, que « les dédouanements ont été faits régulièrement. Les importations de la société Dahaico Sarl ont été dûment déclarées et autorisées par la Direction de la pharmacie et du médicament » (DPM). Il renvoie donc la balle à la DPM.

C’est dire que les enquêteurs ont du grain à moudre et ont déjà, entre leurs mains, les deux chinois responsables, arrêtés à Dakar  avec  des complices sénégalais.

Ces derniers vont passer le week-end en garde à vue et seront déférés au Parquet lundi.

L’Ordre et le Syndicat des pharmaciens a saisi la balle au bond pour porter plainte.

Car, dans cette affaire ,ils sont beaucoup pénalisés, comme les citoyens sénégalais qui achètent, à leur insu, de faux médicaments qui peuvent altérer leur santé et conduire au pire.

Combien de personnes ont été victimes des agissements criminels de ces individus qui ont fondé l’entreprise Dahaico le 21 mai 2019 et opèrent ,en toute  impunité, depuis le 1erjanvier 2020.

Maintenant que les langues commencent à se délier, il est fondamental que l’enquête aille jusqu’au bout et que toutes les responsabilités soient situées et les personnes incriminées, traduites en justice.

Ce scandale en cache certainement beaucoup d’autres, car le trafic de faux médicaments est devenu aussi lucratif, voire plus, que celui de stupéfiants.

C’est une calamité pour les pays du Sud où la pauvreté, l’ignorance et l’obscurantisme, favorisent les entreprises de beaucoup de criminels, sans foi, ni loi .

Il est du devoir de l’Etat de protéger les populations et de l’Institution judiciaire d’appliquer la loi, contre les assassins ,en puissance, que sont les  vendeurs de faux médicaments.

La transparence de l’enquête en cours, autorise tous les espoirs.