Dans toutes les démocraties du monde, la majorité, issue des urnes, gouverne alors que l’opposition est dans son rôle de contre-pouvoir. Pour que le système démocratique puisse bien fonctionner, chacune de ses deux composantes (Majorité et Opposition) doit remplir son rôle sans porter atteinte aux prérogatives de l’autre. Malheureusement, depuis un certain temps, on assiste à une volonté affiché chez une partie de l’opposition d’imposer son diktat. C’est le cas notamment du PASTEF et de son leader Ousmane Sonko.

En effet, si on ne peut qu’accorder à M. Sonko son droit légitime de vouer aux gémonies le régime de Macky Sall en sa qualité d’opposant, on ne peut en aucun cas lui donner raison dans sa démarche consistant à prendre une partie de la société sénégalaise en otage. Selon le Président du parti politique Alliance Démocratique pour la République (A.D.E.R), Cissé Kane Ndao, M. Sonko ne doit pas oublié que c’est parce qu’il n’est pas majoritaire dans ce pays qu’il a ce statut (d’opposant). « Nous n’avons jamais vu dans un pays quelconque un opposant au régime dicter au Président de la République sa politique et lui exiger d’appliquer son agenda à lui. Ousmane Sonko le fait allégrement » a écrit l’homme politique dans une tribune récente.

Selon M. Kane Ndao, Sonko a soulevé une révolte populaire pour se soustraire à la justice en imposant un rapport de forces dont les conséquences se comptent au nombre de morts que pleurent les familles éplorées aux quatre coins de notre pays. « Nous constatons à travers les mots du discours d’Ousmane Sonko une volonté clairement claironnée de maintenir un climat de conflits et de tensions permanent dans notre pays, sous les yeux d’une opposition sans doute surprise d’entendre un discours que leur présence semble cautionner », a-t-il relevé.

Décrivant le personnage de Sonko, M. Kane Ndao met en avant un homme « excessif dans ses mots et violents dans son attitude ». « Cet homme qui appelle à la mobilisation permanente avec les conséquences que nous savons au lieu de plaider la désescalade est dangereux. On lui confierait le pays qu’il en brûlerait les opposants à son régime », a-t-il souligné en rappelant que le Sénégal est « une nation bâtie par nos anciens sous le sceau du dialogue et de la mesure ». Attaché à la paix dans le pays, il a affirmé que « nous n’accepterons que personne, personne, qu’il s’appelle Ousmane Sonko, Ngor ou Demba menace la paix sociale et mette fin à notre quiétude au nom de quelque cause qu’elle soit ».

Aujourd’hui, au moment où Ousmane Sonko continue sur la lancée de ses diatribes insolentes, la démocratie sénégalaise est saluée au niveau international. Le parti démocrate américain vient d’ailleurs de féliciter le président Macky Sall pour son discours historique ce 8 mars pour rétablir la paix dans le pays. Plusieurs instances régionales et Internationales ont condamné par ailleurs les violences provoquées par les partisans de Sonko dans certaines villes sénégalaises.