Alpha Condé a accepté d’ouvrir à nouveau, les frontières de son pays.
Depuis le mois de septembre 2020, il les avait fermées, pour organiser un hold up électoral, à huis clos.
En violation flagrante du Traité de la CEDEAO qui impose des frontières ouvertes entre tous les pays membres pour une libre circulation des personnes et des biens.
Condé, dictateur octogénaire, a foulé au pied toutes les lois internationales et saboté, ainsi, le commerce intra-régional, entre la Guinée, la Sierra-Leone, le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Les pertes qu’il a fait subir aux commerçants et les torts multiples et divers qu’il a causés aux populations, vont peser longtemps sur les déséquilibres économiques régionaux.
Tout cela, par la seule volonté d’un homme ivre de pouvoir et qui voit des complots partout, parce qu’il sait bien qu’il n’est pas soutenu par la majorité des guinéens.
Il faut saluer l’action inlassable du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, dont la persévérance a fini par payer, avec la signature, hier, à Accra, d’un Mémorandum, entre les ministres sénégalais et guinéen de la Défense. Pour rouvrir les frontières !
Toutefois, si les frontières vont être rouvertes entre le Sénégal et la Guinée et aussi la Sierra-Leone, la Guinée-Bissau a refusé de participer au dégel.
Le président Umaru Cissoco Mbalo, continuant de « bombarder de mots violents Condé ».
La crise va donc persister entre ces deux pays dont les populations seront les victimes de cette bataille des ego, absurde.
Mais, c’est bien Condé qu’il faut blâmer, lui, l’ancien opposant devenu l’un des pires dictateurs africains.
Il isole la Guinée et fait le vide autour de lui et se maintient au pouvoir, en jouant la carte ethniciste, la plus abjecte qui soit.
Nana Akufo-Addo a des atouts uniques en tant que médiateur, lui, président d’un pays « anglophone », qui parle parfaitement le français (pour avoir vécu longtemps en France) et qui n’a aucun intérêt dans le jeu politicien qui mine les pays concernés.
Il a, cependant, encore du pain sur la planche, pour arrondir les angles entre Conakry et Bissau.
Ces deux capitales ont toutes les raisons de s’entendre, car, au fond, comme pour les autres, ils ont les mêmes populations divisées par des frontières artificielles imposées par les colonialistes.
Ces derniers peuvent jubiler car leurs plans machiavéliques continuent de fonctionner, avec le « diviser pour régner », plus efficace que jamais. Surtout lorsque des dictateurs comme Condé en font un usage pernicieux, pour rester au pouvoir, coûte que coûte.