A la date du 20 avril 2020, le Sénégal compte 377 cas positifs dont 235 guéris, 5 décès, 1 évacué et 136 encore sous traitement. Quand on sait que le premier cas signalé au Sénégal, en date du 2 mars 2020, était évidemment un cas importé d’Europe, on comprend pourquoi, les autorités sénégalaises ont fini, par fermer les frontières notamment aériennes et maritimes.
Très tôt, le président Macky Sall a pris des mesures drastiques, en décidant depuis début février, de ne pas rapatrier les étudiants sénégalais de Wuhan, en Chine. La plupart des Sénégalais n’avaient pas apprécié la mesure au départ, mais quelques temps après, ils se sont tous rendus compte que la décision présidentielle était non seulement, opportune, mais judicieuse. Ensuite, le chef de l’État a aussitôt mis en branle le Comité national pour la gestion des épidémies, chargé de gérer la propagation du Coronavirus.
Au plan des tests, l’Institut Pasteur de Dakar était déjà prêt pour faire le dépistage, concernant les cas suspects. Pour ce qui est de la prise en charge des malades, le service des maladies infectieuses de l’hôpital universitaire de Fann était déjà fin prêt pour accueillir les malades, avec, en appui, d’autres Centres des Opérations d”Urgence sanitaire (COUS) et le SAMU.
Dès le 23 mars déjà, le Président Sall proclame l’état d’urgence en vertu des dispositions constitutionnelles et déclare un couvre feu de 20h à 06h du matin. Auparavant, les frontières aériennes et maritimes avec 8 pays étaient fermées, avant son élargissement à tous les pays pratiquement grâce notamment à la fermeture de l’aéroport international Blaise Diagne et la surveillance stricte des points de passage terrestres et maritimes des pays limitrophes.
Ces mesures ont été accompagnées par un dispositif médical approprié, où des médecins compétents, dévoués ont mis sur pied des protocoles innovants, qui ont permis au Sénégal d’être parmi les pays qui ont enregistré le plus faible taux de décès ainsi que le taux le plus élevé de guérison !
Il faut également signaler, la création d’un Fonds de Riposte et de Solidarité pour lutter contre le Covid-19. Il est doté de 1000 milliards de francs cfa(près de 165 milliards de dollars US) pour soutenir les familles touchées par la pandémie en denrées alimentaires, appuyer financièrement les entreprises sinistrées, compenser les pertes de recettes de l’État, aider les Sénégalais de la diaspora à faire face aux aléa du Covid-19, sans compter les mesures d’ordre fiscal, douanier et administratif, prises dans le cadre d’accompagnement des entreprises en difficulté et pour protéger les salariés.
Il est important de signaler, que le Président Macky Sall a aussi tenu à rencontrer individuellement, les leaders de l’opposition pour les informer et échanger avec eux, sur des mesures complémentaires à prendre. Les Sénégalais avaient approuvé unanimement cette démarche d’ouverture vis-à-vis de l’opposition et de la société civile. Auparavant, il avait rencontré les chefs religieux, pour recueillir leurs et suggestions, avis et prières.
Pour assurer une plus grande transparence à l’opération de distribution de l’aide d’urgence alimentaire, le Président Macky Sall a pris, il y a deux jours, deux décrets présidentiels, l’un portant sur la mise en place du Comité de suivi des Opérations de riposte et de solidarité contre le Covid-19. Il est composé de membres de l’Assemblée nationale, de la société civile, des élus locaux et de l’opposition.
L’autre décret, porte sur la nomination d’un militaire de carrière, en l’occurrence, le général François Ndiaye à la tête de ce Comité. Par ce geste volontariste, le président Macky Sall a élevé, très haute, la barre de la transparence et de la bonne gouvernance.
Il s’y ajoute que quotidiennement, le Ministère de la Santé publique et de l’Action sociale publie en direct, le bilan du jour du nombre de personnes testées, du nombre des cas positifs, en précisant s’il s’agit de cas importés, de cas contacts et de cas communautaires.
Ainsi, la prise en charge dans les structures sanitaires dédiées, des cas déclarés positifs est quasi automatique, de même que la mise en quarantaine et sous surveillance, de toute personne ayant été en contact avec les malades du Coronavirus.
Depuis ce lundi 20 avril 2020, le port du masque est devenu obligatoire dans tout le territoire national. C’est cette batterie de mesures, prises avec diligence et esprit de responsabilité, qui ont été à la base des performances, appelées communément “l’exception sénégalaise “.