Malgré sa bonne volonté affichée et son engagement réitéré de réduire son mandat de sept à cinq ans, Macky Sall n’y pourra rien : les Sénégalais iront aux urnes en 2019 pour l’élection présidentielle.
Le Conseil Constitutionnel garant de l’honneur présidentiel
Le président du Sénégal va certes saisir le Conseil Constitutionnel lors de son discours à la Nation le 31 Décembre pour lui signifier sa demande de réduction de son mandat de sept à cinq ans.
Le peuple sera ainsi pris à témoin, et l’honneur du chef de l’Etat sera sauf.
Jurisprudences Chirac et Wade
Cependant le Conseil Constitutionnel sera obligé de suivre le Droit et donc les jurisprudences Chirac et Wade pour préciser la non rétroactivité de la loi.
Dans les cas aussi bien de Jacques Chirac – ancien président français – et d’Abdoulaye Wade – ancien président du Sénégal – la réduction du septennat au quinquennat votée pendant leur premier mandat ne s’est appliquée qu’au second.
Démissionner ?
Une solution suicidaire politiquement serait la démission. Macky Sall ne peut néanmoins prendre cette option, par respect pour les citoyens qui l’ont élu.
Cela sera facile à expliquer à la nation pour les juristes compétents et crédibles du Conseil Constitutionnel.
Restera à gérer la clameur des opposants et d’une partie de la société civile.
Et si la transhumance accélérée n’avait pas d’autre objectif que cela ?