Quatre ex-premiers ministres :Haguibou Soumaré, Aminata Touré, Abdoul Mbaye et Souleymane Ndéné Ndiaye n’ont pas réussi à avoir les parrainages indispensables pour passer à la seconde étape de vérification pour la candidature à l’élection présidentielle du 25 févier.

C’est une douche froide pour ces ex-chefs de gouvernement qui ont pensé être devenus populaires pour pouvoir briguer la magistrature suprême.

Leur chute est brutale, humiliante et, pourtant prévisible.

Tous les quatre naufragés des parrainages n’ont ni parti politique, ni base électorale, ni organisation politique structurée et représentée dans l’ensemble du pays.

Ils ont naivement pensé que, parce qu’ils avaient été premier ministre, les citoyens allient les adouber, voire les plébisciter.

Ils ont oublié que le poste de premier ministre relève du choix du président de la République ;ce n’est pas un mandat électif que consacre l’onction populaire.

Il peut, certes ouvrir de multiples voies pour qui sait en « profiter » et agir en conséquence.

Le problème pour ces recalés, c’est qu’ils n’ont jamais été populaires et n’ont pas eu le temps de se faire connaître par des actes politiques mémorables.

Deux autres qui ont franchi cette première épreuve, à savoir Idrissa Seck et Boun Abdallah Dione sont restés plus longtemps à la Primature et le premier a su créer un parti et s’installer durablement dans le paysage politique national.

Il était arrivé deuxième, largement derrière Macky Sall, lors de la dernière présidentielle en 2019.

Depuis, il ne semble plus être que l’ombre de lui-même, alternant silences énigmatiques et sorties nébuleuses qui ont beaucoup entamé sa crédibilité.

Le test électoral, s’il y parvient, permettra de voir quel rang il occupe, désormais, parmi les présidentiables.

Pour Dionne, c’est une première qui a beaucoup surpris de la part d’un fidèle de Macky Sall.

La première phase des parrainages a été catastrophique ; mais il a su redresser la barre et passer la première épreuve.

Ces deux ex-premiers ministres ont évité le naufrage de la première étape qui a englouti les « quatre naufragés ».

une première conclusion à tirer de cette mésaventure des ex-premiers ministres  qui comme Icare, se sont tellement approchés du Soleil, qu’ils se sont brûlés les ailes.

N’est pas leader politique qui veut, encore moins « présidentiable ».

Il est vrai que la proximité de l’Olympe du pouvoir peut susciter des fantasmes qui obstruent la lucidité, si l’on peut dire.

Mame Madior Boye a donné un bel exemple, en retournant à ses activités personnelles ,après avoir été premier ministre.

Tout le contraire de Mimi Touré qui continue de faire des déclarations sans tête ni queue, comme Bougane ,encore recalé, malgré tout son tintamarre.

Comme l’ex-ministre Mary Teuw Niane ,professeur de mathématiques qui n’a pas su  résoudre l’équation ,à plusieurs inconnues, de collecte et de calcul des parrainages.

Il exprime sa frustration, en ruant dans les brancards et  se discrédite encore davantage.

Quand comprendra-t-il qu’il n’est pas « présidentiable » ?

Pour tous ces recalés, il est temps de faire leur introspection, pour se décider soit ,à raccrocher les godasses(CAN oblige) ou à prendre leur mal en patience ,jusqu’en 2029.