Après moult joutes verbales et rebondissements, les citoyens sénégalais, en âge de voter (18 ans et plus), se rendent aux urnes ce dimanche.

La campagne électorale écourtée, n’aura duré que 12 jours (au lieu des 21 fixés par la loi) et cela va impacter la mobilisation, en ce qui concerne les candidats nombreux et sans représentation dans l’ensemble des régions (14), départements (46) et communes (557) du pays.

En vérité, même si la campagne avait été longue de trois semaines, ces candidats, sans réelle force de frappe électorale, ne pourraient pas faire mieux.

Le candidat de la coalition BBY (benno bokk yakaar), Amadou Ba est le seul à avoir fait campagne, en personne, sur toute l’étendue du territoire national.

Et a réussi des mobilisations raz de marée, du nord au Sud, et d’est en ouest.

Amadou Ba a payé de sa personne et récolté une adhésion populaire qui se passe de commentaire.

Partout ,il a exposé son programme politique qui prolonge la réalisation du PSE(plan Sénégal émergent),avec des innovations majeures(comme le prolongement du TER jusqu’à Thiès, la création d’1 million d’emplois, un renforcement substantiel des projets pour l’autonomisation des femmes, la création  massive d’emplois pour les jeunes, avec l’utilisation efficiente des revenus pétroliers et gaziers attendus, des investissements  importants dans les secteurs de l’éducation et de la formation, de la santé ,du sport, etc.

Le candidat de BBy a rencontré les leaders syndicaux pour leur présenter son programme et débattre avec eux, il en a fait de même avec les journalistes, les associations de femmes, de jeunes de handicapés etc.

Bref, il a « labouré le terrain électoral » et cela a payé.

Ses 18 opposants ont brillé par leur amateurisme, leur manque de programme élaboré et crédible.

Ils ont, presque tous, joué la carte de la critique facile sans contre-proposition crédible.

C’est ainsi que le candidat Diomaye Faye a proposé de créer un « poste de vice-président, déjà rejeté par les sénégalais en 2011, de « déplacer la capitale à Ziguinchor, une absurdité et de créer « une monnaie locale », une folie, dénoncée comme telle par ses propres partisans.

Ces derniers sont désorientés et déçus par ce candidat de substitution, visiblement pas à la hauteur, qui ne paie pas de mine, n’a aucun charisme, bredouille ses mots, pour débiter des énormités.

Il fait foule avec une majorité de gamins qui n’ont pas l’âge de voter.

Tous les citoyens majeurs et responsables, lui ont tourné le dos, après avoir écouté ses bourdes à répétition qui témoignent d’une incompétence criarde.

C’est ainsi, du reste, que les ralliements à Amadou se sont multipliés, pendant toute la campagne.

Les. Wolofs disent que « celui qui parle, se dévoile » et Diomaye Faye a étalé ses nombreuses insuffisances, au point d’agacer ses propres partisans, aujourd’hui dans le désarroi.

Si le cas Diomaye est emblématique dans ce naufrage électoral de la campagne, les autres opposants, n’ont pas brillé du tout.

Par manque de programme alternatif, surtout et donc de crédibilité.

Beaucoup de candidats étaient seulement en quête de publicité bon marché :3 minutes de télévision, pendant 12 jours, en prime time, pour seulement 30 millions de francs CFA (en caution) !

Cette question de la pléthore de candidatures aura impacté négativement cette campagne qui a aussi permis à des populistes, avec des discours pernicieux, de passer des messages sulfureux. La démocratie sénégalaise, comme toutes les autres, a des ennemis populistes et extrémistes.

Des médias étrangers se sont illustrés par des couvertures de la campagne électorale, partisanes et grotesques.

On comprend pour quoi ces médias ont été expulsés de pays comme le Mali, le Burkina et le Niger.

Ils ont manifestement des objectifs autres que d’informer juste et vrai, et de traiter l’information de manière aussi objective que possible.

Leur jeu malsain a été découvert et dénoncé. A juste titre.

Le Sénégal est un pays démocratique, de par son propre choix souverain.

Il n’a de leçon à recevoir de personne.