Incroyable mais vrai :126 candidats à la candidature,pour la présidentielle du 25 février 2024,ont envoyé, chacun, un  mandataire  pour recueillir une fiche de collecte de parrainages ,au ministère de l’Intérieur.

Cette inflation préoccupante, traduit l’engouement excessif envers la politique ,mais aussi des calculs divers et variés dont les soubassements sont à chercher dans  les « inconscients » des uns et des autres.

La politique est devenue un gagne pain ,une entreprise familiale ,une activité à temps plein, en période de crise économique, de chômage de jeunes ,y compris des diplômés ,et puis, c’est tellement plus facile de créer son parti, de s’affubler du « nom » de « président ».

Avec plus de 300 partis politiques recensés, les 126 candidats  qui s’engagent dans les starting-blocks, pour essayer d’obtenir les parrainages obligatoires ,ne devraient étonner personne.

Il faut préciser que les parrainages ne sont qu’une étape ,sur le chemin de la validation des candidatures.

Il y a aussi les haies juridiques à franchir ( jouir de ses droits civiques  ,être exclusivement de nationalité sénégalaise, présenter un quitus fiscal ,déposer la caution de 30 millions etc.)

 

Sur ce parcours, nombre de prétendants vont jeter l’éponge ou se faire « écarter » par des obstacles insurmontables pour eux.

Les Wolofs affirment ,à juste raison que : « vouloir y aller ne suffit pas, il faut le pouvoir ».

Dans un passé récent le filtre des parrainages avait éliminé beaucoup de candidats à la candidature ,au point  où, lors du dernier dialogue national, de nombreux participants se sont fait les avocats d’un assouplissement ,à défaut d’une suppression pure et simple qui aurait été catastrophique.

Ce qui s’est passé hier, au ministère de l’Intérieur, fait toujours craindre  une inflation de candidatures qui  va rendre l’organisation de la présidentielle  très difficile.

Comme toujours, même entre quatre murs et radié des listes électorales, n’étant donc plus ni électeur ni éligible, Sonko a voulu créer le buzz ,en envoyant un mandataire qui a été éconduit. Fort logiquement !

Question : que vont ces 126 candidats à la candidature devenir ?

Le Conseil constitutionnel va trancher, en examinant les différents dossiers qui lui seront présentés.

En 2019,lors de la dernière présidentielle ,seuls 5 avaient été validés.

Quoiqu’il advienne, le Conseil constitutionnel va avoir beaucoup de travail à faire.

Il est vrai cependant que l’épreuve éliminatoire des candidatures va être fatal à beaucoup ; même si ,cette fois, il y a davantage de possibilités ,avec les parrainages des élus.

Cette « opportunité » mérite d’être bien expliquée à tous,si l’on peut dire ,pour éviter des controverses et contentieux qui vont alimenter les chroniques croustillantes des pages des faits -divers des journaux.

En vérité ,seule une certaine presse ,friande des joutes verbales entre adversaires politiques, et avocats -qui se font une publicité gratuite-gagnent au change, dans ces circonstances  où le vrai débat démocratique ,sur les programmes ,est escamoté.

Le système démocratique devient un souk à ciel ouvert, où toutes les dérives sont permises ,le temps d’une campagne électorale.

La démocratie torturée ,est dénaturée.

Mais, attendons pour voir ce qu’il en sortira de cette ligne de départ problématique, de toutes les bousculades.