Sur le plan national, la coalition Benno Bokk Yakaar(BBY, uni pour un même espoir) est largement en tête sur l’ensemble du territoire sénégalais et à l’étranger. La bataille de Dakar entre BBY et Manko Taxawu Sénégal(MTS, se liguer pour soutenir le Sénégal-la coalition du maire de Dakar Khalifa Sall en détention-) est encore indécise au moment où nous écrivons.
Mais il n’y a pas photo dans les différentes régions du pays où BBY va s’imposer. Les résultats partiels ne départagent pas encore MTS et la coalition gagnante Wattu Sénégal(CGWS, coalition gagnante pour protéger le Sénégal) pour la deuxième place. Très loin derrière BBY.
Même si ces deux dernières coalitions étaient unies elles ne feraient illusion contre BBY que dans le département de Dakar. Car dans le reste du pays, dans de beaucoup de localités MTS ou CGW ont des scores ridicules et parfois aucun.
Toutefois à Dakar, même si BBY a fait des percées remarquables notamment à la Médina où elle tient tête à MTS, gagne Yoff(comme cela était attendu) et talonne MTS dans de nombreuses localités. Cette tendance est un fait marquant du scrutin qui sera analysé une fois les résultats officiels connus. Mais si BBY a démontré qu’elle peut battre MTS ; l’incertitude demeure et seuls les chiffres totaux vont être édifiants.
Il y a le taux de participation qui atteint presque 54%(exactement 53,98%) qui est bon et même remarquable par rapport à 2012 où il n’était que de 36%. Le bémol est que 2 millions de personnes ont été inscrites en plus. Et que donc sur le total de 6 millions il y a encore beaucoup de citoyens qui ne se rendent pas aux urnes.
Au moment où nous écrivons le constat s’impose : la démocratie sénégalaise est plus vivante et vibrante que jamais. Malgré les couacs et les déclarations outrancières de certains opposants, le vote a été transparent et fiable partout au Sénégal.
Dores et déjà l’élimination de dizaines de coalitions par les électeurs indique clairement que tous les candidats folkloriques sont reconnus comme tels par les Sénégalais qui les ont humiliés.
On peut espérer qu’ils vont comprendre la leçon et s’abstenir de « polluer » l’arène politique la prochaine fois.