Dans la société mondialisée, les secrets les mieux gardés finissent par être découverts.

Nouvelles interrogations après l’apparition des « Panama Papers »

Pour Karim Wade, déjà condamné, la nouvelle fuite planétaire des « Panama Papers » qui concerne des millionss de documents confidentiels impliquant la création de sociétés Offshore et de comptes bancaires associés arrive au mauvais moment. Car la justice française qui s’est dite compétente pour sa plainte contre le Sénégal pour détention arbitraire doit ainsi commencer à examiner les documents qui lui ont été soumis. Et les informations au sujet des sociétés créees par son ami d’enfance Pape Mamadou Pouye, à savoir Seabury Inc., Regory Invest et Latvae Inc. ne sont pas pour aider ses avocats. Au contraire, des liens directs sont établis avec Dubai Port World (DPW) et cela suscite de nouvelles interrogations.

Par exemple Latvae Inc. n’a jamais été mentionnée dans les auditions avec les enquêteurs sénégalais qui n’étaient simplement pas au courant de l’existence de cette société.

Le compte de Singapour a bien existé et les nombreuses questions

Le compte de Singapour qui avait défrayé la chronique a bel et bien existé, avant de disparaitre des fichiers comme l’avait affirmé l’expert Pape Alboury Ndao qui, traduit devant le tribunal de Dakar par Karim Wade, a été relaxé.

Les documents « Panama Papers » permettent d’établir des liens incontestables entre Pape Mamadou Pouye et DPW. Ce que l’enquête sénégalaise n’a pu établir clairement, mais avait logiquement déduit.

Pourquoi la création de Seabury en 2008, un an après le contrat octroyé à DPW pour le terminal à containers du port de Dakar ? Le contrat avait été signé par le gouvernement du président Abdoulaye Wade, père de Karim Wade.

Pourquoi deux contrats ont-ils été signés pour un montant total de plus de douze milliards et l’argent viré sur les comptes de Seabury, compte dont Pape Mamadou Pouye est l’unique titulaire mais ne pouvait retirer un seul centime ?

Seabury a trois autres actionnaires anonymes. Qui sont-ils et pourquoi se cachent-ils ?

Volonté de fourberie et de spoliation des deniers de l’Etat

Le jeu de cache-cache, de brouillage de pistes, d’utilisations de comptes offshore, de prête-noms, de sociètés écrans trahissent une volonté de fourberie et de spoliation des deniers de l’Etat par des officiels salariés de l’Etat lui-même. D’où les poursuites et les condamnations en conséquence.

Karim Wade est diplômé d’inginiérie financière et on peut logiquement pensé que sa spécialité a été mise à contribution.

Les comptes découverts à la Julius Baer Bank de Monaco et qui comme hasard appartiennent à tous les protagonistes de l’ « Affaire K.W. » suscitent de légitimes questions et suspicions. La soudaine richesse de ces gens inconnus auparavant comme Pape Mamadou Pouye est questionnable et a choqué les Sénégalais.

Au-delà des condamnations de la CREI

Ainsi les nouvelles révélations devraient ouvrir les yeux de ceux qui croient encore que les premières et seules personnes condamnées par la CREI jusqu’ici étaient blancs comme neige.
Elles ne le sont pas et le savent bien. Qu’elles ne soient pas les seules ne les absout pas.

Les documents d’Afrique confidentielle ©

Afrique confidentielle a pu se procurer des documents exclusifs dans cette affaire qui revient au devant de la scène par le biais de révélations qui touchent gobalement les mondes de la politique et du sport. Le fax en trois volets que vous pourrez télécharger en cliquant ici, preuve incontestable, fait clairement apparaître les noms de sociétés et les comptes bancaires associés, ainsi que leurs soldes resectifs. C’est, sans nul doute, le scandale du siècle au pays de la Terenga.

 

 

Crédit image : Karim Wade, fils de l’ancien président Wade du Sénégal, au coeur des Panama Papers © rignese, CC BY-SA 2.5, via Wikimedia Commons

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