L’armée Sénégalaise

Le président sénégalais, Macky Sall, a affiché toute sa fermeté contre les actes de banditisme des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). Le chef de l’Etat sénégalais a déclaré, hier lundi, lors de la prise d’armes, marquant la 62ème fête d’indépendance du Sénégal, qu’il n’accepterait plus qu’un seul arbre « soit abattu » en Casamance pour être exporté. La veille, dans un discours à la Nation, il avait déclaré avoir ordonné aux forces de défense et de sécurité de poursuivre « sans répit » les opérations déjà engagées dans cette partie du pays, en vue de la défense de l’intégrité du territoire national.

« La défense de nos forêts, c’est justement l’une des missions principales actuellement en cours pour défendre la forêt de Casamance. Mes instructions ont été très claires, nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières », a, en effet, martelé la président Macky Sall qui s’exprimait à la fin de la cérémonie de la fête d’indépendance, hier lundi, à Dakar.

Depuis plusieurs années, en effet, le crime organisé, notamment des attaques contre les populations, la culture de chanvre indien, le trafic de drogue et de bois, sont devenus les moyens de subsistance de ces groupes armés.

Depuis janvier 2021, l’armée sénégalaise a intensifié ses opérations en Casamance pour mettre fin à ces activités criminelles des rebelles et permettre aux populations déplacées de regagner leurs villages.

Lors de son discours à la nation, dimanche 3 avril, le président sénégalais avait annoncé avoir ordonné aux forces de défense et de sécurité de poursuivre « sans répit » les opérations déjà engagées en vue de la défense de l’intégrité du territoire national, de la lutte contre la criminalité transfrontalière et du pillage des ressources naturelles, « jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints ».

Depuis le 13 mars dernier, l’armée sénégalaise a lancé une nouvelle offensive en Casamance après un accrochage survenu fin janvier entre des combattants séparatistes et un détachement sénégalais de la force de la Cédéao en Gambie, qui avait coûté la vie à quatre soldats sénégalais. Sept autres militaires avaient été retenus prisonniers, jusqu’à leur libération le 14 février dernier.

Dans un communiqué publié en fin mars, la Division de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), avait affirmé que huit bases du MFDC ont été détruites ou sont sous contrôle dans la zone du Nord-Sindian : Bakingaye, Djilanfale, Guikess, Katama, Katinoro, Karounor, Tampindo/ Kanfounda et Younor.

« Durant cette opération, plusieurs rebelles ont été tués, dont certains dans leurs bunkers, et d’autres ont pris la fuite, abandonnant précipitamment une importante quantité d’armes et de munitions de guerre, des matériels divers et surtout des véhicules volés et gardés depuis plusieurs années », indiquait la DIRPA.

Selon certaines sources, le chef rebelle Salif Sadio, jusque-là introuvable, aurait pris la fuite dès les premiers bombardements.

Dans tous les cas, l’Etat-major de l’armée sénégalaise a assuré que « les bandes criminelles en déroute seront traquées jusque dans leurs derniers retranchements, à l’intérieur du territoire et partout ailleurs ».