Le président sénégalais, Macky Sall, a annoncé qu’il va injecter deux milliards FCFA de plus dans la lutte contre le VIH /Sida dans le prochain budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le chef de l’Etat sénégalais l’a déclaré, mardi, lors de la clôture du Sommet régional consacré à La riposte face à la double pandémie du VIH et de la Covid 19 en Afrique de l’Ouest et du Centre au Centre International Abdou Diouf de Diamniadio, au Sénégal.
« Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS pour augmenter la part des personnes vivant avec le VIH pris en charge », a dit Macky Sall, s’adressant au ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal.
Il s’est engagé à faire le plaidoyer à l’Union africaine et auprès des partenaires pour que le financement de la lutte soit renforcé en faisant en sorte qu’il commence par les Etats africains.
« Le combat contre le VIH doit rester plus que jamais d’actualité même dans le contexte de la riposte anti-Covid-19 », a-t-il indiqué devant les ministres en charge de la Santé venus de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA.
Macky Sall a rappelé que « le VIH est toujours une réalité et mérite toute notre attention malgré la crise sanitaire de Covid-19 ».
25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre concentrent à eux seuls 4,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit 12% des cas et 22% de décès dans le monde.
Selon Macky Sall, la mobilisation doit être de mise autour de la nouvelle stratégie de lutte au niveau mondial (2021-2026) visant, entre autres, l’accès égal et équitable aux services et solutions liés au VIH, l’élimination aux obstacles à l’obtention de financements adéquats.
« C’est un défi qui nécessite un engagement renouvelé de tous les jours, surtout en ces temps où l’attention est davantage portée sur la riposte anti-Covid », a-t-il ajouté, saluant l’apport de l’ONUSIDA et du Fonds mondial qui ont accompagné le Sénégal dans la riposte pour arriver à une baisse de la prévalence qui est passé 0,7% en 2005 à 0,3% en 2020.