L’objectif des opposants, en connivence avec une certaine « société civile » qui s’est baptisée F24,n’a pas été atteint ce jour ,lors de la manifestation organisée à la place de la Nation à Dakar.

En effet, ils voulaient afficher foule et cohésion pour faire sensation, mais le rassemblement a révélé, au grand jour, les divisions irréductibles qui minent la coalition Yewwi, qui est en train d’imploser.
Depuis l’appel au dialogue national lancé par le président Macky Sall ,avec les réponses positives de Khalifa Sall ,de Barthélémy Dias, de Karim Wade et de nombreux autres leaders de l’opposition et de la vraie société civile ,neutre et responsable.

Sur la place de la Nation « cannibalisée » par les ultras d’Ousmane Sonko -qui se bunkérise à Ziguinchor-,Khalifa Sall a été copieusement hué, Pape Djibril Fall, aussi et tous ceux qui n’ont pas montré leur soumission à l’homme condamné pour diffamation et accusé de viol et menaces de mort ,par l’ex-masseuse Adji Sarr.

Un constat d’échec, doit donc être fait  et la quasi-totalité des médias présents ,a été obligée de le mettre en exergue.

Il n’y a plus de Yewwi et l’illusion de l’unité  lors des législatives ,s’est dissipée.

D’ailleurs ,au sein de l’Assemblée nationale, déjà, c’est chacun pour soi.

Barthélemy Dias affirme que cela s’explique par le « choc des ambitions ».

Il a raison, car tous les opposants lucides savent que Sonko  ne roule que pour lui-même ,ne respecte personne et cherche à imposer sa volonté à tout le monde.

Mais la terreur qu’il essaie d’incarner ,ne peut pas prospérer parce qu’il n’incarne plus un leadership porteur, après sa condamnation pour diffamation ,c’est-à-dire mensonge et lâcheté ,refus d’assumer ses responsabilités et maintenant fuite.

L’attitude de Sonko a démonétisé l’homme au discours guerrier qui a montré son vrai visage de tigre en papier.

Un homme indigne de confiance et qui n’a pas l’étoffe d’un leader.

Les sorties au vitriol de Dias contre Sonko ont achevé le mythe, défloré par l’affaire Adji Sarr.

Aujourd’hui, la gangrène mine l’opposition  qui cherche à mener un combat à la Don Quichotte ,sur un « troisième mandat » onirique, car la candidature à un deuxième quinquennat ,est une possibilité légale et légitime.

Il n’y a pas de débat  sur ce sujet,après les éclairages des juristes qualifiés et respectueux du Texte constitutionnel.

La vraie confrontation politique aura lieu sur les programmes et le bilan du président Macky Sall,qui est tellement hors norme qu’il effraie les opposants.

Ces derniers veulent parler de tout, mais surtout pas de cela.

Le « troisième mandat » est un faux débat pour 2024.

En 2012,lorsque le « troisième mandat » était un vrai débat ,les opposants lucides, démocrates et respectueux de l’ordre républicain, comme Macky Sall, Moustapha Niasse et feu Ousmane Tanor Dieng ont accepté la décision du Conseil constitutionnel (qui a validé la candidature de Wade) et ont battu campagne.

Comme par hasard l’ordre d’arrivée ,au premier tour leur a donné raison (Macky Sall, deuxième, Moustapha Niasse troisième et Ousmane Tanor Dieng quatrième)…

Unis au deuxième tour, avec la quasi-totalité des opposants, ils ont conquis la seconde alternance .

Pourquoi les opposants actuels ne prennent-ils pas exemple sur ces  combattants victorieux ?

Par manque de vision ,de sérieux et de confiance en eux-mêmes.

Les divisions malsaines qu’ils ont étalées ,ce jour, écornent, encore davantage leur image auprès des citoyens sénégalais.