La 18ème session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), s’est ouverte, hier jeudi, à Dakar. Le Sénégal assure la présidence de la CMAE, à travers son ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, en présence du sénateur américain John Kerry, Envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat. Cette rencontre était l’occasion d’identifier les défis écologiques en Afrique, et de préparer la prochaine COP27 qui se tiendra en novembre prochain à Sharm El-Sheikh, en Égypte.
La rencontre de Dakar a enregistré la participation de plus de 40 ministres africains de l’environnement. Elle vise principalement à préparer la COP 27, en novembre prochain, en Egypte. Il s’agit, en effet, d’échanger et d’harmoniser leur position sur les questions qui seront mises sur la table des négociations lors de ce grand rendez-vous sur le climat qui se tiendra en Afrique.
Érosion côtière, inondations, sécheresse, conséquences en termes d’insécurité alimentaire, sont, entre autres, les gros problèmes africains liés en partie au changement climatique. Et John Kerry n’a pas hésité à le rappeler, les pays africains ne produisent que très peu de gaz à effet de serre, mais ils paient très cher les impacts de la crise climatique. « Les pays développés doivent faire plus », a dit, à cet effet, l’Envoyé spécial américain pour le climat. Il a annoncé un soutien financier des États-Unis au programme de la Banque africaine de développement pour la réduction des émissions de méthane en Afrique.
Les participants ont, en tout cas, insisté sur la nécessité de s’accorder sur des orientations communes en Afrique pour parler d’une seule voix à la prochaine COP27.
Six points ont ainsi été retenus par la conférence. Il s’agit de la question des pertes et dommages (mettre en place un fonds dédié qui permet aux pays vulnérables de faire face à des situations imprévisibles liées aux changements climatiques, telles que les inondations, les pluies hors saison, entre autres) ; le financement (une allocation équilibrée entre l’adaptation, l’atténuation et un fonds lié aux pertes et préjudices) ; la transition énergétique juste et équitable ; le marché carbone (même prix pour tous les pays ) ; l’adaptation face aux effets des changements climatiques ; et enfin la question de reconnaissance des besoins spécifiques de l’Afrique.
« Ceux qui ont pollué plus doivent mettre la main à la poche. Ce n’est pas de l’aide au développement, a, en effet, déclaré Abdou Karim Sall, le ministre sénégalais de l’Environnement, qui dit espérer que justice soit rendue à l’Afrique lors de la prochaine COP.