Manque de détails opérationnels :

L’Agenda 2050 se concentre principalement sur une vision à long terme avec des objectifs larges, mais il manque de détails concrets sur les étapes pratiques pour atteindre ces objectifs. Par exemple, bien que les axes stratégiques soient mentionnés, il n’y a pas de plan d’action détaillé avec des mesures précises et des indicateurs pour suivre les progrès.

Absence de cadrage financier clair :

Contrairement au PSE, l’Agenda 2050 ne présente pas de plan de financement détaillé pour la réalisation de ses objectifs. Il ne spécifie pas les sources de financement ni les mécanismes pour mobiliser les ressources nécessaires, ce qui est une lacune importante dans un document de planification à long terme.

Faiblesse des indicateurs de performance :

Le document manque d’indicateurs de performance quantifiables. Pour un spécialiste en planification, l’absence d’objectifs mesurables rend difficile l’évaluation des progrès et l’ajustement des politiques en cours de route. L’Agenda reste donc assez vague sur la manière dont le succès sera évalué à chaque étape.

Optimisme non justifié sur certains enjeux :

Certains objectifs, comme l’atteinte de la souveraineté alimentaire ou la réduction drastique des inégalités sociales d’ici 2050, sont ambitieux, mais l’Agenda ne fournit pas de mécanismes clairs pour résoudre des problèmes structurels profonds, comme la réforme foncière ou la gestion de l’emploi informel, qui sont des défis majeurs pour le Sénégal.

Manque de prise en compte des risques :

L’Agenda 2050 n’aborde pas suffisamment les risques liés à sa mise en œuvre, qu’ils soient économiques, environnementaux ou géopolitiques. Un document de cette envergure devrait inclure une analyse des risques et des stratégies d’atténuation, afin d’assurer la résilience du plan face aux chocs internes et externes.

Peu d’attention au cadre institutionnel :

L’Agenda 2050 mentionne la nécessité de réformer les institutions et de renforcer la gouvernance, mais il n’explique pas comment ces réformes seront réalisées. Il manque un cadre institutionnel concret, avec des réformes précises à mettre en place pour garantir que les objectifs de transformation seront suivis d’effet.

Échéancier flou :

L’Agenda propose une vision pour 2050, mais il ne fournit pas de calendrier clair pour la mise en œuvre des actions à court, moyen et long terme. Un bon plan de développement inclut des jalons à atteindre à différentes étapes (par exemple, tous les cinq ans) afin de pouvoir ajuster les priorités au fur et à mesure du temps.

L’Agenda 2050 manque de précision en termes de mise en œuvre, de financement et d’indicateurs mesurables, ce qui le rend plus conceptuel qu’opérationnel. Pour un véritable spécialiste en planification, ces lacunes doivent être comblées pour qu’il puisse être utilisé comme un véritable outil de transformation du Sénégal.