Le Sénégal fait franchir un nouveau palier à la représentation politique des femmes en Afrique de l’Ouest avec une proportion record de députées dans le Parlement récemment élu qui siège pour la première fois ce lundi.
Plus de 44% des sièges de l’Assemblée nationale élue en juillet seront occupés par des femmes, la proportion la plus haute dans un Parlement en Afrique de l’Ouest.
Sur les 165 mandats parlementaires, 73 ont échu à des femmes. Le pays, volontiers considéré comme un Etat de droit et un îlot de stabilité dans une région agitée, se classe au quatrième rang en Afrique et au 18e rang mondial pour la parité hommes-femmes au Parlement, devant la Suisse, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, selon l’Union interparlementaire, une organisation basée à Genève.
En dehors du Sénégal, sur les 111 postes de parlementaires ou de ministres pourvus en Afrique de l’Ouest et au Sahel entre décembre 2021 et juin 2022, seuls 15 l’ont été par des femmes, indique un rapport récent de l’ONU.
Au Sénégal, une loi de 2010 exige la « parité absolue » entre les sexes dans toutes les institutions électives, avec des listes de candidats alternant hommes et femmes.
Comme les têtes de liste sont presque toujours des hommes et le nombre de candidats élus sur une même liste est souvent impair, la représentation féminine reste inférieure à 50%, explique une porte-parole de l’Assemblée nationale, citée par l’AFP.
Les défenseurs des droits reconnaissent les avancées réalisées ces dernières années, comme la loi sur la parité ou la loi de 2013 permettant aux Sénégalaises mariées à des étrangers de transmettre leur nationalité à leurs enfants, un droit dont jouissaient déjà les Sénégalais.