L’ex-président Abdoulaye Wade a un nouvel opposant : Wade Abdoulaye, tête de liste du PDS pour les législatives du 30 juillet. En effet le premier avait fait signer un arrêté ministériel interdisant toute manifestation dans le centre-ville de Dakar, la capitale sénégalaise par son ministre de l’intérieur Ousmane Ngom le 20 juillet 2011. Le second demande à ses militants de violer la loi et de marcher de la place de l’indépendance à la place Washington, siège du ministère de l’intérieur mardi prochain.
Evidemment il s’agit de propos en l’air comme Wade en est coutumier. Mais si jamais il essayait de passer à l’acte il lui sera appliqué sa propre loi avec toute la rigueur nécessaire. Parce qu’il est impensable de laisser le désordre s’installer au cœur de Dakar. Et ce d’autant que rien ne justifie cette marche.
La distribution des cartes biométriques se poursuit normalement avec certes quelques difficultés mais rien d’alarmant. Comme l’a dit le ministre de l’intérieur qui s’attèle à accélérer le processus au niveau des commissions. Et les lenteurs pénalisent tout le monde, pas seulement l’opposition. Wade le sait très bien ; mais cherche un alibi pour provoquer le gouvernement. D’ailleurs nombre d’opposants ont d’ores et déjà refusé de participer à sa marche.
Si vraiment il souhaite marcher, il connaît la procédure à suivre et les lieux autorisés pour l’organiser. Il sait aussi que force restera à la loi. Quand au fond, il prépare l’opinion internationale pour trouver des « justifications » à sa prochaine dérouté électorale.
Il y a seulement 5 ans que le peuple sénégalais l’avait congédié sans ménagement. Depuis personne n’a oublié ses tentatives outrancières d’instituer une monarchie dans le pays et ses dérives de toutes sortes. Son grand âge pourrait expliquer ses fuites de mémoire mais les sénégalais eux n’ont rien oublié.