Malgré leur bévue monumentale ,avec le choix de 5 hommes et 2 femmes sur 7, sur leur liste départementale à Dakar, en violation de la loi sur la parité, YAW (opposition),est autorisée par le Conseil constitutionnel, à « remplacer les démissionnaires et faire valider sa liste ».
Le Conseil constitutionnel s’appuie sur le fait que le mandataire de YAW et celui de Wallu, ont fait constater ,par huissier ,qu’ils s’étaient présentés le « 18 mai », « donc dans la période légale pour procéder à des remplacements »,à la DGE (Direction générale des élections), pour faire des rectifications ; mais ont été éconduits.
Le rejet des recours contre la liste de BBY s’appuie sur des arguments de droit : les requérants n’ayant pas les qualités nécessaires (ne sont pas mandataires), ou ont mal ciblés des faits non pertinents et du reste, n’avaient que la seule possibilité de contester les actes posés par le ministre de l’Intérieur.
Ces décisions du Conseil constitutionnel ne feront pas l’unanimité, à l’évidence, tellement la faute grossière des responsables de YAW semblait mériter une sanction capitale.
Mais ,en démocratie, l’arbitre du jeu est souverain et ses décisions s’imposent à tous.
Il faut donc que toute la classe politique accepte ce verdict, qui cependant ne clôt pas le débat sur les contentieux électoraux en cours.
En effet, la découverte d’une autre bévue monumentale sur la liste nationale de YAW, pourrait tout remettre en cause pour cette coalition, décidément en mal de leaders qualifiés dans le domaine de la confection des listes.
Dans ce cas précis, le remplacement d’une femme âgée de moins de 25 ans (âge minimal pour participer aux élections comme candidat), par une autre ,a conduit à une grosse bourde : la remplaçante était déjà inscrite sur la liste.
Ce qui fait qu’elle soit inscrite deux fois sur la même liste. Ce qui est un motif valable de rejet de cette liste, et par voie de conséquence de toutes les listes de YAW.
En effet sans liste nationale, aucune coalition ne peut participer aux joutes électorales.
Ainsi, YAW n’est pas encore sorti d’affaire et risque fort de se retrouver sur la touche.
Il appartient au ministère de l’Intérieur d’agir, conformément au Droit ,pour rejeter cette liste irrecevable.
On peut penser qu’Ousmane Sonko qui avait déclaré qu’il « n’y a aucun complot, et qu’il s’agissait d’une erreur grossière »,va accepter la sanction.
Rien n’est moins sûr ,car ce personnage ,en proie aux conséquences judiciaires de sa sortie au « Salon Sweet Beauté »,cherche ,par tous les moyens ,à allumer des contre-feux.
Au propre et au figuré !
L’Etat ,garant de l’organisation des élections, doit assumer, comme d’habitude toutes ses responsabilités .Pour que force reste à la loi.
Quelles que soient les décisions de justice prises à l’égard de telle ou telle coalition politique.