Battu et humilié à Thiès, son fief politique(comme nous l’avions prédit sur ce site) Idrissa Seck, ancien premier ministre de Wade a raté une bonne occasion de se taire en qualifiant la victoire éclatante de Benno Bokk Yakaar (BBY) à Dakar de « hold up électoral ». Il laisse éclater, au grand jour, son amertume suite à sa défaite électorale qui le prive de siège à l’Assemblée nationale. Il démontre, encore une fois, qu’il n’est pas un leader, encore moins un homme fair play.
Sa défaite à Thiès lui reste au travers de la gorge car elle signe sa mort politique. Nous l’avions annoncé ici même pour avoir suivi l’itinéraire chaotique de ce politicien tordu qui a réussi l’exploit de ruiner une carrière qui était prometteuse. Le premier problème qui explique la chute de l’ex-maire de la capitale du rail est son manque de générosité.
Seck est égocentrique et intriguant. Il est maladivement hors sol dans ses stratégies politiques d’où le choix de Talla Sylla que le dernier des analystes lui aurait déconseillé. Mais Seck n’en fait qu’à sa tête qui est loin d’abriter un cerveau lumineux. Autrement il n’aurait pas besoin de se prévaloir de faux diplômes. C’est bien lui qui a cherché à faire des hold-up de diplômes. Et qui a été démasqué !
À Dakar, Benno a gagné de manière limpide comme le prouvent les procès-verbaux de tous les bureaux de vote signés par tous les représentants de toutes les coalitions. Amadou Bâ, la tête de liste départementale de BENNO a su mener une campagne de terrain en chef d’équipe et en leader politique efficace parce que respecté. Lui n’est ni égocentrique ni voleur de diplômes. Il a su convaincre les populations et entrainer leur adhésion. La campagne de BENNO à Dakar est un modèle du genre et sera, un jour enseignée dans les écoles de science politique.
Idrissa Seck a un autre problème : il ne peut pas accepter l’avènement de Macky Sall. Plus de 5 ans après il broie toujours du noir, lui qui s’était autoproclamé « 4ème Président » et qui a été désavoué par les sénégalais. Ces derniers l’ont définitivement enterré politiquement et c’est lui qui a creusé sa propre tombe par ses propres errements. Sa méchanceté l’a perdu. Aujourd’hui il se révèle encore comme un homme petit, incapable d’encaisser une défaite.
Pourquoi ne parle-t-il pas des causes de sa défaite dans le département de Thiès ? Il a honte et il est désespéré. Essayer de rebondir par les médias de manière outrancière est une nouvelle erreur stratégique. Car les populations vont encore avoir l’occasion de le juger négativement. Il aurait mieux fait d’accepter la défaite et de féliciter les vainqueurs. Comme l’a fait Abdoulaye Baldé en Casamance. Lui est grand.