Le président Macky Sall, a demandé au gouvernement, aux acteurs politiques et aux citoyens-électeurs, de veiller au respect scrupuleux des dispositions du Code électoral sur la précampagne et la campagne électorale des législatives du 31 juillet. Il l’a déclaré, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, alors que la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi a annoncé qu’elle maintient sa manifestation, prévue demain vendredi. Un rassemblement interdit par un arrêté préfectoral, publié le même jour.

« A l’entame de sa communication, le chef de l’Etat, en perspective des élections législatives du 31 juillet 2022, demande au gouvernement, aux acteurs politiques et aux citoyens-électeurs, de veiller au respect scrupuleux des dispositions du Code électoral (en ce qui concerne notamment la précampagne (du 10 juin au 09 juillet 2022) et la campagne électorale (du 10 au 29 juillet 2022) », rapporte, en effet, le communiqué du Conseil des ministres.

Les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi ont décidé d’organiser leur rassemblement, prévu demain vendredi à la Place de la Nation, à Dakar, lors d’une déclaration à la presse, hier mercredi, parlant de caractère illégal de l’interdiction préfectorale concernant cette manifestation.

Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a annoncé, en effet, un peu plus tôt, hier, l’interdiction de ce rassemblement. « Est interdit le rassemblement projeté, le vendredi de 15h à 19h à la Place de la Nation par messieurs Déthié Fall, Khalifa Ababacar Sall et Cheikh Tidiane Youm au nom de la coalition Yewwi askan wi pour menaces de troubles à l’ordre public et violation de l’article L.61 du Code électoral », mentionne, en effet, l’arrêté du préfet.

Il faut préciser que l’article en question «interdit toute propagande déguisée» durant les 30 jours précédant l’ouverture officielle de la campagne.

La coalition Yewwi Askan Wi qui a déjà manifesté le 8 juin dernier à la même Place de la Nation, avec l’autorisation du préfet, veut organiser un nouveau rassemblement pour protester contre le rejet de sa liste de candidats à la proportionnelle des élections législatives du 31 juillet, suite à une erreur sur cette liste, reconnue par les leaders de cette coalition.

Dans une récente interview accordée à RFI, le président Macky Sall avait rappelé que « la loi est dure, mais c’est la loi » !