Le Sénégal a enregistré son premier décès lié à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, une maladie rare et potentiellement mortelle, selon les autorités sanitaires.
Dans la région de Kaffrine, au centre du pays, deux cas ont été signalés dans le district sanitaire de Birkilane, a annoncé Dr Mbaye Thiam, directeur régional de la santé. “Un des deux cas est malheureusement décédé, tandis que le second montre une évolution favorable”, a-t-il précisé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Face à cette situation, 51 cas contacts ont été identifiés et sont actuellement suivis par les équipes médicales locales. Le responsable sanitaire a tenu à rassurer la population, en appelant à la vigilance sans céder à la panique : “Il est essentiel que les habitants se rendent rapidement dans les structures de santé dès l’apparition des premiers symptômes pour une prise en charge rapide.”
Une maladie transmise par les tiques
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’homme, notamment via les tiques. Elle peut également se propager par contact direct avec le sang ou les tissus d’animaux infectés. Hébergé par des animaux sauvages et domestiques, ce virus a été détecté pour la première fois au Sénégal en avril 2023.
Bien que rare, cette maladie impose des défis considérables pour les systèmes de santé des pays touchés, en raison de son taux de létalité élevé et de l’absence de traitement spécifique.
Dans ce contexte, les autorités sénégalaises rappellent l’importance de la prévention, notamment par le respect des mesures d’hygiène et la vigilance accrue dans les zones rurales où les tiques sont fréquentes.