Le général Cheikh Wade, chef d’État-major de l’armée sénégalaise, a effectué, vendredi dernier, une visite de 24 heures en Guinée-Bissau, la première depuis le déploiement des forces sénégalaises dans le cadre de la Mission d’appui pour la stabilisation de la Guinée-Bissau (MASG). L’objet de cette visite est également le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays.
Au cours de sa visite, le chef des armées sénégalaises, le général Cheikh Wade, a pu s’entretenir avec le Commandement des forces sénégalaises déployées en Guinée-Bissau depuis juin dernier dans le cadre de la Mission d’appui pour la stabilisation de la Guinée-Bissau (MASG), rapporte RFI.
Il faut rappeler que dans le domaine bilatéral, plusieurs accords encadrent actuellement la coopération militaire entre Dakar et Bissau, notamment les échanges d’informations, les patrouilles mixtes le long de la frontière commune et la formation des officiers supérieurs bissau-guinéens au Sénégal. D’ailleurs, le chef d’Etat-major de la Guinée-Bissau, le général Biagué Na Ntan, veut que ces liens soient renforcés.
Le Sénégal et la Guinée-Bissau partagent 338 kilomètres de frontière commune, où perdure une rébellion depuis quarante ans. S’il n’a pas été publiquement évoqué, le sujet a occupé une place centrale dans l’entretien entre les deux délégations, indique la même source.
En effet, dans le contenu des accords signés le 4 août dernier, entre une faction des indépendantistes de Casamance et le gouvernement sénégalais, la Guinée-Bissau a été chargée, de superviser le cantonnement et la collecte des armes des rebelles, à partir du mois d’octobre prochain, en tant que partie garante.
L’armée sénégalaise a menée des opérations d’envergure en Casamance depuis janvier 2021 et a réussi à démanteler plusieurs bases rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). L’armée bissau-guinéenne a joué un rôle important dans la réussite de ces opérations, en refusant notamment que son territoire serve de base arrière aux rebelles du MFDC.