L’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols et de menaces de morts, fera face à Adji Sa rr, son accusatrice ,le 16 mai,devant les Chambres criminelles ,à Dakar.
Ainsi, après bien des péripéties, avec moult actes dilatoires, pour retarder le face à face judiciaire ,Ousmane Sonko va devoir s’expliquer ,devant la justice sur les accusations persistantes, toujours réaffirmées, de la dame Adji Sarr, ancienne masseuse au salon « Sweet Beauté » de Dakar.
Entendu par le Doyen des juges,puis confronté avec son accusatrice, Sonko a observé un silence assourdissant et a révélé à la presse, qu’il avait refusé de subir un test Adn ,demandé par le Doyen des juges.
Depuis, il maintient cette position absurde ,pour un accusé ; étant entendu qu’aucun juge ne demanderait un test ADN, s’il n’avait aucun élément à vérifier, aucune comparaison à faire ,aucun doute à lever.
Ce refus obstiné ne laissait aucun autre choix au magistrat, que de renvoyer « l’affaire » pour jugement ,devant les Chambres criminelles.
Parce que ce « dossier » qui avait valu à Sonko ,une mise en examen ,une confiscation de son passeport et un contrôle judiciaire ,dès sa première audition devant le premier Doyen des juges (Samba Sall, décédé par la suite), contenait certainement des éléments qui poussaient à prendre de telles décisions lourdes.
Le Doyen des juges, Maham Diallo qui a succédé à Samba Sall ,a agi avec la même rigueur que son collègue décédé et a abouti aux mêmes conclusions,en renvoyant l’accusé devant la justice.
Adji Sarr qui n’a jamais varié dans ses positions ,a toujours réaffirmé « sa détermination à aller au procès ».
Elle a répété ses accusations devant le Doyen des juges ,face à Sonko qui n’a pas pipé mot.
C’est face aux médias qu’il parle de « complot »,un moyen de défense bizarre, car comment « comploter pour emmener quelqu’un à un salon de massage ,à l’heure de son choix, en plein couvre-feu (Covid oblige) ?
C’est peut-être comme dirait le cycliste français Richard Virenque « à l’insu de son plein gré » ?
L’évident est que Sonko n’a convaincu personne, même ses souteneurs qui se sentent mal à l’aise, dans cette affaire.
L’heure de vérité a sonné et le 16 mai ,on verra si Sonko va se présenter devant la justice, de son plein gré, ou pas ?
Il doit savoir qu’il est un justiciable comme les autres et n’est pas donc ,au-dessus des lois de la République.
Cette affaire a trop longtemps empoisonné l’espace public sénégalais .Il est temps de la tirer au clair ,dans un procès public, transparent où les droits et de l’accusé et de l’accusatrice sont respectés. TOTALEMENT !
Et la vérité jaillira du débat contradictoire et de l’examen scientifique des « éléments de preuve » que détient ,par devers elle, l’accusatrice et qui ont convaincu les deux Doyens des juges qui ont eu à instruire l’affaire.