On en sait un peu plus sur la date de la nomination d’un nouveau Premier ministre au Sénégal. Ce sera après les élections locales prévues le 23 janvier prochain. C’est le président Macky Sall, lui-même, qui l’a annoncé dans un entretien accordé à RFI et à France 24, jeudi.
La nomination d’un nouveau chef du gouvernement devrait survenir vers le mois de février au Sénégal. C’est en tout cas ce qu’a annoncé Macky Sall, qui a expliqué pourquoi avoir décidé de ramener le poste de Premier ministre après l’avoir supprimé en 2O19, juste après sa réélection pour un nouveau mandat. A la question de savoir si cette suppression a été une erreur, le président sénégalais déclare : « Je ne le pense pas, moi j’avais voulu en 2019 tester la gouvernance directe, aujourd’hui avec le recul et avec mes charges qui vont arriver et ce mandat de l’Union africaine, je compte le prendre à bras-le-corps, il va beaucoup me prendre de temps, donc un Premier ministre dans ces conditions me parait être tout à fait rationnel ».
Interrogé sur la date de nomination du futur chef du gouvernement, il révèle, « il sera nommé après les locales ». Le choix est-il déjà fait ? « Certainement, dans la tête, mais vous savez, tant que le décret n’est pas signé, rien n’est fait », a-t-il répondu.
Interpellé à nouveau sur sa volonté de se présenter ou non à l’élection présidentielle de 2024, Macky Sall est resté fidèle à sa démarche.
« Ce débat, je le traiterai en temps voulu et les Sénégalais seront édifiés, ce qui est sûr c’est que je ne ferai jamais un acte qui soit anti-démocratique ou anticonstitutionnel. Maintenant, je déciderai de parler quand le moment sera venu, pas maintenant, parce que si je dis « oui je veux être candidat » le débat va enfler, on ne va plus travailler, et donc il y aura de la matière pour les spécialistes de la manipulation, de l’agitation. Si je dis « non », dans mon propre camp, vous savez, les gens ne travailleront plus, non plus. Tout le monde sera dans une dynamique, tout de suite, de se préparer pour l’élection, or, j’ai un mandat à exercer, je dois travailler pour le Sénégal donc je ne peux pas à trois ans, quatre ans de l’échéance, satisfaire simplement la curiosité de ceux qui n’ont de centre d’intérêt que l’élection, ils attendront le moment que j’ai choisi ou le moment, en tout cas, pendant lequel ce débat va être inévitable », a-t-il affirmé. « Aujourd’hui, il n’y a pas de réponse, aujourd’hui c’est le travail », a-t-il insisté.