Antoine Felix Abdoulaye Diome, ministre de l’intérieur du Sénégal a fait une déclaration publique télévisée pour faire le point sur la crise née du refus du député Ousmane Sonko de déférer à la convocation de la justice concernant une accusation de viol le concernant. Il a fait remarquer que ce dernier a refusé, de manière publique et ostentatoire et a lancé des appels à la violence et fait des provocations, sans précédent, toutes choses qui ont abouti à des actes condamnables. Comme les actes de vandalisme constatés, les pillages de magasins et des affrontements avec les forces de l’ordre.

Certains de ces agissement ont un caractère terroriste et le ministre Diome pointe du doigt des « forces occultes » identifiées. L’Etat, dans ce contexte, assumera ses responsabilités pour arrêter les terroristes pour qu’ils soient traduits en justice. Il a rappelé la situation d’urgence sanitaire dans laquelle vit le pays à cause de la pandémie du covid 19 et les efforts couronnés de succès du président Macky Sall pour obtenir des vaccins pour les populations sénégalaises. Il a mis en exergue le fait que le Sénégal est un Etat de doit où tous les citoyens sont d’égale dignité.

L’affaire privée opposant Ousmane Sonko et une citoyenne, comme lui, relève des tribunaux, comme l’exige la loi. Il a regretté les pertes en vies humaines chiffrées à 4 et a présenté les condoléances du gouvernement aux familles éplorées. Il a fustigé les actes de vandalisme qui relèvent du grand banditisme et les pillages que réprouvent la morale, les traditions et les valeurs du peuples sénégalais. Il a, ensuite, appelé au calme, à la sérénité et à l’apaisement, en s’adressant particulièrement aux jeunes qui sont l’avenir de la Nation. Pour qu’ils soient conscients de leur responsabilité et refuser d’être manipulés et endoctrinés.

Il a réitéré sa détermination à tout mettre en œuvre pour que l’Etat de droit soit préservé et renforcé. Diome a aussi annoncé un allègement dans un futur proche des restrictions imposées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, avec le développement de la campagne populaire de vaccination. L’intervention du ministre sénégalais de l’intérieur a été pertinent parce que bien ficelée, équilibrée, ferme et  responsable.

Le message est clair et bien argumenté, de manière sereine, pour que la démarche de l’Etat soit bien comprise de tous. L’éthique de responsabilité devrait être pénétré  de tous ceux qui se ruent sur les micros et plateaux télés. pour faire des raisonnements boiteux. Petit rappel :l’Etat de droit, c’est la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Ceux qui demandent l’absolution pour un homme accusé et qui n’a même encore été jugé, se trompent de pays. Pour le moment, dans l’affaire « Sonko/Adji Sarr », c’est la justice qui a la main. Elle tranchera de manière libre et juste.

Les deux citoyens concernés devraient, chacun, en ce qui le concerne, rester serein et confiant envers des magistrats réputés, qui ont prêté serment et qui ont toutes les qualités humaines nécessaires pour juger, de manière impartiale, en leur âme et conscience. Ce sont des sénégalais respectables comme tous les autres.

Les attaques ad hominem qui les ont visés sont inacceptables et témoignent des conceptions totalitaires de ceux qui les ont dirigées contre eux. Le comportement de Sonko doit être dénoncé, comme ses actes précédents où son égocentrisme, ses mensonges et son manque de respect envers tout le monde, notamment ses collègues députés, ont révélé la face sombre du personnage.

Personne ne lui souhaite ce qui lui arrive et il est présumé innocent, évidemment. Mais c’est la justice qui tranchera.