Le maire de Dakar est dans de sales draps. A.C tient de source sûre que Khalifa Sall va être inculpé et déféré la semaine prochaine. Avec de fortes chances d’aller rejoindre son ami Bamba Fall à la prison de Rebeusse. Au moins un certain moment, s’il n’arrive pas à « cautionner le montant très important » des sommes détournées de 200c9 à 2016.
Le maire de Dakar déjà ciblé par les enquêteurs du « Diackgate » du nom de l’ex-patron de l’IAAF, Lamine Diack, est désormais dans le collimateur de la justice de son pays, le Sénégal.
La vérité simple est qu’il s’est jeté dans la gueule du loup en mettant en place un système frauduleux qui lui revient à la figure comme un boomerang.
Voici les faits : Depuis 2009, date de sa première élection à la mairie de Dakar, Khalifa Sall a utilisé une caisse d’avance pour encaisser chaque mois la somme de trente(30) millions de francs Cfa.
Le délit présumé est que cette caisse d’avance fonctionne avec des fausses factures pour payer des commandes fictives : Achats de riz notamment.
Ces fausses factures sont délivrées par un GIE(du nom de TABAR) dont la gérante est passée aux aveux devant les enquêteurs de la redoutable division des investigations criminelles(DIC).
S’y ajoutent les aveux circonstanciés du directeur administratif et financier(DAF) de la mairie de Dakar qui enfoncent l’édile de la capitale sénégalaise.
Entendu lui-même par les pandores pendant sept(7) heures d’horloge, Khalifa Sall a reconnu l’utilisation de l’argent et a trouvé comme argument de défense l’usage (ou la tradition) : « depuis Lamine Gueye, un ancien maire de Dakar décédé en 1968) on a toujours utilisé la caisse d’avance pour avoir des fonds politiques. Je l’ai utilisée pour aider des gens…Jamais je ne révélerai les noms des bénéficiaires ».
COMME LIGNE DE DEFENSE C’EST MINCE VOIRE IRRÉSPONSABLE.
Khalifa Sall comme François Fillon demande qu’on le croit sur parole. Pour passer par pertes et profits plusieurs milliards de francs Cfa appartenant aux contribuables sénégalais. C’est inadmissible.
Son attitude évoque aussi celle de Claude Guéant, ancien ministre de l’intérieur qui tapait dans la caisse destinée aux « frais d’enquête » où il prélevait la moitié : 5000 euros sur 10000.
Face aux juges il avait argué que « tout le monde le faisait ». Il ne les a pas convaincu et a écopé, en appel, de deux ans dont un an ferme.
Pire pour Khalifa Sall, il y a aussi le délit d’association de malfaiteurs comme en atteste la mise en place du système de fausses factures.
Le détournement de deniers publics ne fait pas l’ombre d’un doute et Sall est tombé dans son propre piège. Jouer la victime est contre-productif. Il faut avouer et payer en demandant la clémence des juges.
Khalifa Sall, pour le moment fait du dilatoire en se réfugiant dans ou derrière une « tradition » qui ne peut valoir absolution.
Son ethnie les Wolofs ont un dicton plein de bon sens : « Il vaut mieux ne pas en faire partie que de dire que je ne suis pas le seul à l’avoir fait ». Que beaucoup d’autres aient agi délictueusement ne transforme pas un acte crapuleux en acte licite. Un délit est un délit.
Khalifa Sall est dans la tourmente de son propre fait. Il a été pris la main dans le sac et il n’y a, de la part de quiconque, de volonté machiavélique de le salir ou de l’enfoncer. Il s’est sali tout seul et s’enfonce dans sa propre tortuosité.
Son refus de donner des noms pourrait cacher un enrichissement personnel qu’un certain train de vie laisse apparaître : Des visites fréquentes à Amiens où il a une adresse. À Dakar le maire mène grand train : Un appartement cossu…loué.
Il y aussi les déplacements électoraux, les dépenses somptuaires etc.
Ce n’est donc pas quelqu’un qui en veut au maire et qui lui fait un procès en sorcellerie. Il a les mains qui dégoulinent du pot de confiture.
L’arnaque de la caisse d’avance a été mise au jour par l’inspection générale d’Etat(IGE). L’enquête est probante et les faits authentiques.
Khalifa Sall doit répondre devant la justice. Avant de faire face aux enquêteurs du « Diackgate ». Nous lui donnons le conseil suivant : Il faut éviter de faire des séjours longs en France.
