Chef d’une mission du Fonds monétaire international (FMI), Edward Gemayel a annoncé, hier mardi, à Dakar, lors d’une conférence de presse que l’Etat du Sénégal et l’institution financière internationale, vont entamer des négociations en avril prochain pour élaborer un nouveau « programme économique et financier » commun.
« Les négociations en vue d’un nouveau programme soutenu par le FMI commenceront en marge des réunions de printemps du [Fonds monétaire international], qui vont démarrer mi-avril et se poursuivront à Dakar à la fin du mois d’avril », a-t-il dit.
« Nous avons réfléchi avec les autorités du Sénégal et avons échangé des idées avec elles. Elles sont en train de travailler à leur propre programme, que nous souhaitons soutenir », a-t-il ajouté.
Ce programme qui sera une prochaine étape de l’assistance fournie par le FMI au Sénégal, sera mis en œuvre pendant trois ans et comprendra trois axes majeurs, selon M. Gemayel.
Il s’agira d’abord de « renforcer la résilience des finances publiques » sénégalaises, puis « l’amélioration de la gouvernance » du Sénégal, a dit M. Gemayel, précisant que le deuxième volet va prendre en compte la lutte contre le blanchiment de capitaux.
Le troisième volet va permettre d’améliorer la « résilience socioéconomique » du pays, avec notamment des instruments de protection sociale et d’exécution des réformes économiques, a précisé le Chef de mission du FMI.
Ce troisième volet devrait promouvoir une « croissance plus inclusive » et assurer une « amélioration du climat des affaires » au Sénégal, selon M. Gemayel.
Il a confirmé les prévisions des autorités locales, affirmant que l’activité économique du Sénégal devrait s’accélérer à la fin de l’année en cours en raison du démarrage de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, prévue à cette période.
Il a aussi affirmé que l’inflation au Sénégal devrait passer de 9,7 % à environ 5 % à la fin de l’année.
Ainsi, les perspectives économiques à moyen terme restent favorables selon lui.
Toutefois, a-t-il prévenu, « les premiers signes d’un resserrement des conditions de financement sur le marché régional appellent à la vigilance et à l’élaboration d’un plan de contingence ».
Le Sénégal a déjà obtenu un programme d’aide du FMI, d’un montant total de 776 millions de dollars, dont le dernier décaissement a été réalisé en juin dernier.
