Dans un communiqué rendu public, mardi 12 janvier 2021, le Fonds monétaire international, (FMI), dit avoir noté une dynamique de reprise de l’économie sénégalaise, qui devrait se prolonger pour aboutir à une croissance d’environ 5 % en 2021.

« Grâce à une reprise générale amorcée au deuxième semestre de 2020 et à des perspectives favorables pour la production agricole d’ici à la fin de l’année, la contraction économique qui était attendue en 2020 sera probablement évitée. Cette dynamique devrait se prolonger en 2021, avec une croissance d’environ 5 % », indique, en effet, le FMI dont le Conseil d’administration vient d’achever la Deuxième Revue du Programme du Sénégal appuyé par l’Instrument de coordination de la politique économique.

Le document souligne que «malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid-19, les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés pour la fin juin dans le programme ICPE ont été globalement satisfaisants et le programme reste en ligne avec les objectifs », ajoutant que « la Loi de finances pour 2021 approuvée en décembre 2020 concilie soutien à la reprise et rééquilibrage budgétaire progressif pour faciliter le retour au plafond régional de déficit (3 % du PIB) d’ici à 2023 ». Ce qui « aiderait à maîtriser les vulnérabilités liées à la dette », selon la note.

Selon le FMI, « bien que la pandémie se soit relativement peu propagée au Sénégal, elle a eu d’importantes répercussions économiques au premier semestre de 2020 ». Toutefois, les pouvoirs publics ont adopté des mesures budgétaires et monétaires énergiques qui ont permis de renforcer le système de santé et d’amortir le choc économique, mais qui ont fait augmenter le déficit budgétaire prévu pour 2020 de 3 à environ 6½ % du PIB.

Cependant, « les autorités sénégalaises, tirant les enseignements de la crise, ont revu leur plan de développement économique pour 2021–23 en vue de bâtir une économie plus résiliente et plus inclusive, y compris en améliorant le dispositif de protection sociale », souligne le document. Qui ajoute que la Loi de finances 2021 approuvée en décembre 2020 prévoit un rééquilibrage d’environ 1½ % du PIB, reposant sur le retrait des mesures de relance liées à la Covid-19, la mise en œuvre de la stratégie de recettes à moyen terme des autorités et la poursuite de la rationalisation des dépenses courantes.

Par ailleurs, le FMI note que « le risque de surendettement reste modéré, mais avec une marge d’absorption des chocs restreinte à court terme », ajoutant que « les réformes destinées à réduire progressivement les dépenses fiscales, à améliorer la transparence de l’exécution du budget et à surveiller les risques budgétaires progressent ».

Dans le même temps, « les autorités sont également en train de finaliser le cadre juridique révisé régissant les partenariats Public-privé ainsi que le cadre juridique régissant la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures, qui devraient être conformes aux meilleures pratiques internationales », conclut le document.