Le représentant résident du FMI a déclaré que l’institution approuve la décision du gouvernement du Sénégal, annoncée le 7 janvier dernier par le ministère du Pétrole et des Energies, de réduire sa subvention au secteur de l’Energie. Une mesure d’autant plus pertinente qu’elle vise à réaliser une économie de 258,2 milliards de FCFA pour ajuster les subventions des foyers vulnérables. Mesmin Koulet-Vickot, était en conférence de presse, hier mardi 10 janvier, à Dakar.

« Cette réduction se justifie parce que le statu quo était devenu intenable pour les finances publiques. Les subventions doivent être ciblées. En 2022, les subventions liées à l’énergie étaient de 750 milliards FCFA contre 150 milliards en 2021. Ce qui a représenté en 2022 plus de 23 % des recettes budgétaires du Sénégal », a-t-il indiqué.

Il a souligné qu’« un tel niveau de subvention est supérieur à ce que l’Etat du Sénégal va engranger en termes de recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures en 2023, 2024 et 2025».

Mesmin Koulet Vickot rencontrait la presse après le déblocage d’environ 215,96 millions de dollars américains, soit 133 milliards de FCFA pour le Sénégal lors du Conseil d’administration du FMI qui a approuvé, lundi, la sixième et dernière revue du programme au titre de l’Instrument de Coordination de la Politique économique, les troisièmes et dernières revues de l’Accord au titre de la Facilité de Crédit de Confirmation et de l’Accord de Confirmation.

Il a précisé que « le Conseil d’administration du FMI est satisfait des résultats obtenus par le Sénégal et des réformes en dépit d’un contexte marqué par la hausse du dollar et la crise ukrainienne ».

 

Selon lui, cette décision va également «maintenir la qualité de la signature du Sénégal sur les marchés internationaux ».

Mesmin Koulet-Vickot, souligne, en effet, que « les subventions bénéficiaient aux couches les plus aisées ».

Pour réduire les subventions à l’énergie en 2023, les autorités sénégalaises ont décidé d’augmenter les prix de l’électricité et du carburant, tout en amortissant l’impact sur les ménages vulnérables.

En effet, a souligné le représentant résident, « il y a toujours l’idée de protéger les ménages vulnérables, car il n’y a pas de hausse sur le gaz butane et sur les consommations d’électricité comprises entre 0 et 150 kilowatt ».

Des décisions qui vont « favoriser la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires », a-t-il dit, rappelant que la réduction de la dette publique demeure une priorité pour les prochaines années grâce à une mise en œuvre accélérée de la stratégie de mobilisation des recettes intérieures et la suppression progressive des subventions à l’énergie d’ici 2025.