L’affaire dite « Sweet Beauté » opposant la masseuse Adji Sarr, qui accuse Ousmane Sonko de viols répétés et de menaces de mort, pourrait bientôt connaître son épilogue. Le Doyen des juges, Maham Diallo, a, en effet, transmis un avis de clôture aux avocats et au Parquet pour observations avant de clôturer le dossier. Le Procureur a un délai de trois jours pour faire ses observations.

Après l’audition de plusieurs témoins dans cette affaire, cités notamment par les avocats d’Ousmane Sonko et la confrontation entre le maire de Ziguinchor et son accusatrice Adji Sarr, le 6 décembre dernier, le Doyen des juges Oumar Maham Diallo a donc transmis un avis de clôture aux conseils des parties concernées et au Parquet. Mamour Diallo, le Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, avait été, en effet, la dernière personne à être entendue dans cette affaire.

Le juge pourra, ainsi, prendre une ordonnance de clôture ou poursuivre l’instruction si le Parquet en exprime la demande. Il faut signaler, en effet, que le Procureur peut demander un complément d’informations s’il estime cela nécessaire. 

Si le maître des poursuites ne demande pas un réquisitoire supplémentaire pour un complément d’informations, le juge pourrait prononcer un non-lieu ou renvoyer le dossier devant une juridiction de jugement. Dans tous les cas, Ousmane Sonko pourrait être fixé sur son sort d’ici la fin du mois de février.

L’instruction du dossier avait été ouverte en mars 2022 et doit être bouclée avant le 31 décembre prochain. 

Ousmane Sonko avait été inculpé et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire. Le dossier avait été confié au juge du huitième cabinet qui s’était dessaisi, avant qu’il ne soit confié au Doyen des juges, Samba Sall, décédé un mois après l’inculpation d’Ousmane Sonko. Il a été remplacé par Oumar Maham Diallo qui a pris fonction le 5 mars dernier.

Toutefois, des médias locaux rapportent, ce jeudi, que les conseils de Sonko ont déposé une plainte avec constitution de partie civile contre Adji Sarr, Mamour Diallo (actuel DG de l’ONAS), ainsi que les nommés Sidy Ahmed Mbaye, « Viviane », et X. 

Les avocats du leader du parti Pastef accusent ces derniers de tentative d’escroquerie à jugement, tentative de corruption active et atteinte à l’administration de la justice par fabrication de preuves.