C’est par 83 voix contre 80 que l’Assemblée nationale du Sénégal a rejeté le projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE.
Après de longs débats qui ont duré jusqu’ à 22H 50 minutes, le verdict est tombé, mettant fin aux espoirs névrotiques du groupe minoritaire Yewwi Askan wi du président Bassirou Diomaye Faye et du premier ministre Ousmane Sonko.
La majorité de Benno Bokk Yakaar est restée soudée, comme un bloc et a voté contre le projet de loi-coup de bluff du nouveau pouvoir.
Si le nouveau régime voulait se convaincre de la détermination de ses adversaires, il a été servi et humilié.
La défaite, à la présidentielle du mois de mars 2024, n’a pas sonné le glas de la coalition BBY, plus fidèle que jamais à ses convictions et à son engagement vis-à-vis du peuple sénégalais.
Et la démonstration faite, ce jour, à l’Assemblée nationale a dessillé les yeux des partisans du nouveau pouvoir.
C’est une nouvelle victoire de la démocratie sénégalaise, enracinée dans une terre où les hommes sont pétris de vertus fondamentales qui ont noms : honneur, dignité, fidélité, respect de soi et de ses engagements, qui a été écrite en lettres de noblesse.
C’est à main levée que les députés de BBY, tous ensemble (personne n’a manqué à l’appel) ont voté et rejeté, publiquement le projet de loi proposé par l’nouvel Exécutif.
C’est une défaite retentissante pour Diomaye et Sonko qui vont devoir passer par la dissolution de l’Assemblée, pour espérer changer la donne dans une nouvelle assemblée.
Les sénégalais vont devoir retourner aux urnes dans quelques mois, pour un autre scrutin dont l’issue est incertaine.
Tout ceci parce que Sonko a peur de se présenter devant cette assemblée où ses partisans sont minoritaires, quitte à ne pas respecter la loi qui l’oblige à y faire sa déclaration de politique générale.
Tout ce qui vient de se passer, est de la diversion pour faire reculer cette échéance éminemment démocratique.
C’est ainsi une période floue qui s’ouvre avec des incertitudes sur le vote de la loi de finance et l’organisation des nouvelles élections législatives dont le budget n’est pas prévu dans la loi de finances en cours.
Il faudra bien résoudre ce casse-tête démocratique, une fois la dissolution actée.
Ce sera une équation à plusieurs inconnues.