L’armée Sénégalaise

L’Etat-major de l’armée sénégalaise a publié un premier bilan de l’offensive lancée en Casamance depuis le 13 mars dernier. Huit bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), de la faction de Salif Sadio, ont été détruites et plusieurs rebelles du mouvement indépendantistes tués. Du côté de l’armée, on déplore un mort et huit soldats légèrement blessés depuis le début de l’opération militaire en cours en Casamance, au Sud du pays.

L’armée sénégalaise n’a pas laissé de répit aux rebelles du MFDC de la faction de Salif Sadio, installés dans les zones proches de la frontière avec la Gambie, depuis 10 jours. Les bombardements de ces positions et les attaques intenses au sol ont fait de nombreux dégâts du côté des groupes armés.

Dans un communiqué publié hier, la Division de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), affirme que huit bases du MFDC ont été détruites ou sont sous contrôle dans la zone du Nord-Sindian : Bakingaye, Djilanfale, Guikess, Katama, Katinoro, Karounor, Tampindo/ Kanfounda et Younor.

« Durant cette opération, plusieurs rebelles ont été tués, dont certains dans leurs bunkers, et d’autres ont pris la fuite, abandonnant précipitamment une importante quantité d’armes et de munitions de guerre, des matériels divers et surtout des véhicules volés et gardés depuis plusieurs années », ajoute la DIRPA.

Pour l’heure, il n’y a pas d’information sur le sort du chef rebelle Salif Sadio. Toutefois, l’Etat-major assure que « les bandes criminelles en déroute seront traquées jusque dans leurs derniers retranchements, à l’intérieur du territoire et partout ailleurs ».

Sur des photos transmises par l’Etat-major, on voit des campements désertés, des armes saisies, notamment des fusils d’assaut M16, des munitions et des véhicules.

Cette opération fait suite à un accrochage survenu fin janvier entre des combattants séparatistes et un détachement sénégalais de la force de la Cédéao en Gambie, présente dans le pays depuis 2017. Quatre soldats avaient été tués et sept autres retenus prisonniers, jusqu’à leur libération le 14 février.