Le président Sénégalais, Macky Sall.

Le président Macky Sall a visé juste ,en appelant à un dialogue national ,la veille de la fête nationale du 4 avril, et en le réitérant, le jour de la célébration de la fin du mois de jeûne du Ramadan.

Le parti le plus représentatif de l’opposition ,à savoir le PDS de Abdoulaye Wade et la coalition Taxawu de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, entre autres ,ont répondu, publiquement à l’invite du chef de l’Etat.

Si le PDS est habitué au dialogue politique ,c’est qu’il le pratique depuis toujours, c’est-à-dire sa formation en 1974,donc bientôt un demi siècle.

Et il en a touché les dividendes si l’on peut dire ,lorsque son leader a été élu ,à la présidence de la République en l’an 2000.

Parce que Wade est un avocat de profession ,doublé d’un connaisseur de la société sénégalaise qui a toujours rejeté la violence et le diktat de la pensée unique.

C’est ainsi que les pires moments de tension traversés, ont été jugulés par un dialogue franc, dans le contexte de l’Etat de droit.

La formation Taxawu, dont le leader est Khalifa Sall, est une « excroissance » du parti socialiste ,fondé par le président Senghor qui a érigé le dialogue en mode de gouvernance politique ,si on peut dire.

Ces dernières années , Khalifa Sall a foncé, tête baissée ,dans des postures maximalistes ,en tournant le dos à son éducation et à sa pratique politiques ,de toujours, enracinées dans la modernité démocratique, certes, mais aussi dans les valeurs séculaires,traditionnelles du peuple sénégalais.

La culture sénégalaise authentique impose le dialogue comme moyen indépassable de résolution des conflits.

C’est pourquoi , quiconque s’entête dans le refus de « saisir la main tendue »,est toujours mis à l’index et finalement,considéré comme fauteur de trouble, et sera rejeté.

Sur la place du village ,le moment ultime de célébration du pardon et des retrouvailles, est celui de la poignée de main fraternelle et sincère qui met fin aux querelles.

C’est par un dialogue-marathon-que le Code électoral consensuel de 1992 a été élaboré et voté, avant d’être promulgué par le président Abdou Diouf qui « n’y avait pas ajouté une virgule ».

S’il faudrait y apporter des retouches ,le même chemin doit être pris, par les acteurs d’aujourd’hui, une fois que des accords seraient trouvés, des compromis dynamiques bâtis et que prévale l’intérêt majeur de la nation, dans le respect de l’Etat de Droit.

Khalifa Sall ,en acceptant le dialogue, revient à la raison, car il n’a pas d’autre issue pour retrouver son « éligibilité »,dans l’état actuel des choses.

Ceux qui dans l’opposition jouent les extrémistes, s’engagent dans des chemins qui n’aboutissent qu’à des impasses, sur tous les plans.

Le président Macky Sall a bien précisé que le dialogue se fera dans le respect de l’Etat de droit et de la démocratie.

Cela va de soi, au Sénégal, où l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire sont des pouvoirs.

Dialoguer, dans ce contexte, c’est ouvrir des pistes, pour explorer des idées pertinentes qui pourraient favoriser des consensus.

C’est ce qui a été fait dans le passé et qui pourrait l’être ,à nouveau.

Si les termes de références sont bien élaborés ,discutés et retenus.

Quid des va -t- en guerre qui font beaucoup de bruit avec leur langue et n’iront nulle part, face à la réalité politique, et sécuritaire du terrain.

La démocratie s’exerce dans le respect des lois ,dans la justice,dans un pays où la liberté est garantie ,la stabilité aussi et la sécurité, sans laquelle, rien n’est possible.

Le mouvement « F24 » qui cherche à faire revivre le « M 23 » de 2011 se trompe d’époque et de contexte politique.

La non rétroactivité de la loi écarte le débat sur « un troisième mandat ».Le septennat hérité du régime de Wade ,est enterré et la réforme constitutionnelle de 2016 institue le quinquennat et précise que «le mandat présidentiel est de 5 ans .Nul ne peut faire plus de 2 mandats (donc de 5 ans) consécutifs. »

Les vociférations du « F24 » sont sans objet et ne mobiliseront personne.

Ceux qui se cachent derrière ce « mouvement » ont un autre agenda, pour essayer d’ aider Ousmane Sonko qui a des rendez-vous judiciaires ,avec Mame Mbaye Niang (le 8 mai) et Adji Sarr (le 16 mai).

Il s’agit d’affaires opposant des citoyens sénégalais ,d’égale dignité et respectabilité.

La justice tranchera.

Pour en revenir au dialogue appelé de ses vœux par le chef de l’Etat, il se situe dans une dynamique politique que Macky Sall a toujours propulsée.

Parce qu’il est un leader ouvert qui agit pour rassembler ses compatriotes dans la liberté et la justice…Toujours !