La phase de mise en œuvre du nouveau Compact du Millenium Challenge corporation a été lancée, hier, à Dakar par le président sénégalais, Macky Sall. Cette seconde phase du MCC est dotée d’un financement de 600 millions de dollars (330 milliards FCFA), destinés à financer des projets énergétiques.

La cérémonie s’est déroulée au palais de la République en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal,Tulinabo S. Mushingi, de membres du gouvernement sénégalais, et du Directeur général par intérim du Millennium Challenge Corporation (MCC), Mahmoud Bah, entre autres personnalités.

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de laCoopération, Amadou Hott et Alexia Latortue, directeur adjointe du MCC, ont symboliquement échangé la lettre de mise en œuvre du Compact.

Le programme, d’une durée de cinq ans, sera mis en œuvre par le Millenium Challenge Account-Sénégal II (MCA-Sénégal II). Il comprend un don de 550 millions de dollars US du gouvernement américain et une contribution de 50 millions de dollars US de la partie sénégalaise.

Rappelons que l’accord de don a été signé le 10 décembre 2018 lors d’une visite officielle de l’ancien secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, à Dakar.

Le MCC est une agence de développement international du gouvernement américain, qui vise à réduire la pauvreté dans le monde, grâce à la croissance économique. Il accorde des subventions à durée déterminée aux pays qui respectent des normes rigoureuses de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et de respect des droits démocratiques.

Le MCC a été Lancé en 2004 et met à la disposition des pays éligibles des subventions pour promouvoir la croissance économique, réduire la pauvreté et renforcer les institutions de bonne gouvernance.

Cette phase 2 du programme est entièrement dédiée au secteur de l’électricité. Il vise à réduire la pauvreté au Sénégal à travers le renforcement du secteur de l’électricité, l’amélioration de la fiabilité, l’élargissement de l’accès à l’électricité, notamment en zones rurales et périurbaines et la mise en place d’un cadre réglementaire propice au développement, à l’amélioration des performances et à la viabilité financière du secteur de l’électricité au Sénégal.

Le Sénégal bénéficie, ainsi, pour la deuxième fois d’un programme de ce genre. Le premier Compact du MCC qui avait été bouclé en septembre 2015, était doté de 300 milliards de FCFA.

Cette première phase avait notamment permis de stimuler la croissance économique à travers la libération du potentiel de la productivité agricole du pays et l’élargissement de l’accès aux marchés et aux services. Les projets du programme avaient porté sur des investissements stratégiques dans les réseaux routiers et les systèmes d’irrigation dans la vallée du fleuve Sénégal au Nord et en Casamance, au Sud.

 

« Accroître l’accès à l’électricité dans les zones rurales et péri-urbaines »

S’exprimant au cours de la cérémonie, le président Macky Sall a déclaré que « a mise en œuvre du second Compact va contribuer à améliorer sensiblement nos performances en matière de fournitures d’électricité et à relever le taux d’accès en milieu rural et péri-urbain ».

Il s’est ainsi réjoui que la deuxième phase du MCC, à l’image de la précédente, s’inscrit dans l’axe 1 du Plan Sénégal Emergent (PSE), par la réalisation d’infrastructures de développement dont celle de l’énergie.

Ce Compact va permettre à travers ces trois composantes de « moderniser et renforcer le réseau de transport de la SENELEC, accroître l’accès à l’électricité dans les zones rurales et péri- urbaines et contribuer au renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’électricité grâce aux réformes qui seront engagés », a ajouté Macky Sall.

Il a précisé qu’« au total, c’est plus de 12 millions de sénégalais qui seront impactés par ce projet dont 1,8 millions qui pourront accéder à l’électricité, contribuant de façon déterminante à mon objectif d’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 ».

Soulignant que ce Compact est une « manifestation de solidarité » du peuple américain au peuple Sénégalais, il a réitéré l’engagement du Sénégal à travailler dans les délais fixés par le projet.