Avec une vision globale et des femmes et des hommes compétents, la marche vers le développement est assurée. Au Sénégal, c’est un miracle africain qui est en train de se réaliser et qu’on croyait impossible il y a quelques années. En effet, ce pays de l’Afrique de l’Ouest marche à grands pas sur le chemin de l’amélioration des performances énergétiques. Le pays voit grand et ambitionne d’instaurer un accès universel à l’électricité à l’horizon 2025.
« 600 millions de dollars », une reconnaissance internationale
La mise en œuvre du nouveau Compact du Millennium Challenge Account (MCC) au profit du Sénégal, doté d’un financement de 600 millions de dollars (330 milliards de FCFA), destinés à financer des projets énergétiques , est la preuve d’une confiance internationale dans les projets entamés en ce sens par le Sénégal. « La mise en œuvre du second compact va contribuer à améliorer sensiblement nos performances en matière de fournitures d’électricité et à relever le taux d’accès en milieu rural et péri-urbain », a assuré le président Sénégalais Macky Sall, lors de la cérémonie de lancement de cette phase.
Le chef de l’Etat sénégalais s’est ainsi réjoui du fait que la deuxième phase du MCC, à l’image de la précédente, s’inscrivait dans l’axe 1 du Plan Sénégal émergent (PSE), par la réalisation d’infrastructures de développement dont celle essentielle de l’énergie. Il a indiqué que ce compact allait permettre à travers ces trois composantes, de « moderniser et renforcer le réseau de transport de la SENELEC, accroître l’accès à l’électricité dans les zones rurales et péri- urbaines et contribuer au renforcement des capacités des acteurs du secteur de l’électricité grâce aux réformes qui seront engagés ». « Au total, c’est plus de 12 millions de sénégalais qui seront impactés par ce projet dont 1,8 millions qui pourront accéder à l’électricité, contribuant de façon déterminante à mon objectif d’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 », a déclaré le président sénégalais.
La Senelec, fer de lance de la politique énergétique du Sénégal
La politique énergétique et notamment dans le domaine de l’électricité au Sénégal, est portée par la Senelec, avec à sa tête Papa Mademba Bitèye. L’homme est conscient des exigences et des besoins du marché sénégalais. Dans unedéclaration à la presse, le responsable avait affirmé que la clientèle est de plus en plus exigeante et complexe. « Elle exige une meilleure qualité de service. Et c’est en ce sens que nous devons, au niveau de notre réseau, être capables de faire face à tout moment et fournir à cette clientèle la meilleure qualité de service», a-t-il expliqué.
Le patron de la SENELEC qui travaille d’arrache-pied pour atteindre les objectifs escomptés et surtout les atteindre dans les délais fixés, œuvre pour le renforcement du réseau de transport robuste et fiable. « C’est ce que le compact va amener dans le cadre de l’amélioration de notre plan de défense qui signifie notre capacité de faire face aux incidents », a-t-il déclaré à la presse. L’homme, dont l’entreprise qu’il dirige sera le premier bénéficiaire de ce Compact, souligne que : « la priorité est d’avoir un réseau de transport robuste, capable d’évacuer l’énergie pour l’emmener au niveau de la distribution, mais aussi de garantir les échanges d’énergie que nous aurons avec nos voisins ».
Quelques jours avant la signature de cet accord de mise en œuvre du Compact du MCC, le responsable prenait part à la cérémonie de pose de la première pierre pour la réalisation du Poste de Touba, réalisé à hauteur de 7 milliards, et considéré comme l’un des postes les plus modernes au Sénégal. Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette cérémonie, le responsable a affirmé que la réalisation de cette ligne stratégique de 275 km devrait permettre le développement du réseau électrique de transport pour sécuriser l’alimentation des zones traversées. Selon lui, ce projet vise à développer le réseau de transport pour sécuriser l’alimentation en électricité des zones de Touba-Ndioum-Linguère, augmenter la capacité de transit vers Dakar en perspective de la réalisation et de la mise en service à moyen terme des projets de deuxième génération de l’OMVS, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. Le projet s’inscrit également dans l’atteinte des objectifs du plan Sénégal émergent, cadre de référence de toutes les interventions sectorielles.