Le gouvernement sénégalais joint l’acte à la parole pour faire reprendre les cours dans les classes d’examen le 25 juin. L’objectif est d’éviter une année blanche qui serait catastrophique pour tout le monde, à commencer par les élèves.
Et il n’y a aucune raison valable pour ne pas reprendre les cours, rattraper le temps perdu et organiser les examens dans de bonnes conditions. C’est ainsi que le calendrier des examens est aussi rendu public par le ministre de l’éducation nationale Mamadou Talla.
Les examens majeurs de l’entrée en sixième (des collèges) et du baccalauréat seront organisés à partir du 20 août pour l’entrée en sixième et à partir du 12 Août pour le baccalauréat (anticipé de philosophie) et jusqu’au 2 septembre.
Cette fois ci, tout devrait se passer normalement avec les mesures sanitaires prises, la mobilisation du personnel enseignant et administratif, la désinfection des salles de classe et la sensibilisation des parents d’élèves.
Le défi de cette « seconde rentrée des classes » peut et doit être relevé. Il en va de l’avenir de la nation et de ses enfants, notamment ceux dont l’école publique et gratuite est le chemin idéal pour la réussite scolaire et sociale.
L’impact négatif de la pandémie du covid19 va pénaliser davantage les enfants des familles modestes sur tous les plans et dans tous les pays. La décision de la France de rendre obligatoire le retour à l’école s’explique par cette prise de conscience salutaire. Même dans ce pays riche, beaucoup d’élèves n’ont pas les moyens de suivre des cours « online ». A fortiori dans les pays du Sud.
Ceux qui militent pour une année blanche semblent ignorer les conséquences incontournables d’une telle catastrophe. Celle-ci s’est déjà produite au Sénégal et ceux qui l’ont subie en gardent encore aujourd’hui « des traces » indélébiles.
Aucun élève ne sort indemne d’une année blanche qui est un cauchemar pour tous.
La situation de la pandémie du coronavirus au Sénégal est bien meilleure que dans la plupart des pays d’Afrique et du monde.
Le nombre de personnes guéries (3716 sur 5475 personnes contaminées au total) y est largement supérieur à celui des personnes encore sous traitement. Le nombre de personnes décédées est de 76(ce jour). Il est vrai que chaque mort est une tragédie mais ce chiffre n’est pas alarmant au vu de ce qui est constaté dans le monde entier.
Chaque jour des cas de contamination sont annoncées suite aux tests de plus en plus nombreux qui sont réalisés. Ce qui est une excellente chose qui permet d’identifier les personnes contaminées pour les isoler et les soigner.
L’Etat du Sénégal agit dans la plus grande transparence et les services du ministère de la santé font un travail admirable qui permet de maitriser la pandémie. Panique et paranoïa ne peuvent prospérer dans ces conditions, sauf à vouloir jouer des cartes politiciennes très mal venues dans les circonstances actuelles.
La cause de l’école est nationale. Elle doit transcender certaines considérations politiciennes surtout lorsque les circonstances exigent de tous les citoyens hauteur de vue et patriotisme ardent.