La campagne électorale qui a démarré au Sénégal le 8 janvier dernier, en vue des prochaines élections locales du 23 de ce mois est marquée par plusieurs actes de violence. La coalition de la majorité, Benno Bokk Yakkar, est montée au créneau pour condamner de tels comportements et inviter ses candidats à privilégier le dialogue et la confrontation des programmes.

Plusieurs scènes de violence ont été notées dans Dakar et sa banlieue dès l’ouverture de la campagne électorale, samedi dernier, ainsi que dans plusieurs régions du Sénégal. Des comportements déplorables et inquiétants, qui ont poussé la coalition de la majorité présidentielle à réagir.

En effet, dans un communiqué publié, mardi, la cellule de communication de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), a appelé ses têtes de listes à bannir la violence.

« La coalition encourage nos camarades et frères à privilégier le dialogue et la confrontation entre programmes, mais surtout à bannir la violence sous toutes ses formes », écrit, en effet, le document signé du Coordinateur de la cellule de Communication de Benno Bokk Yakkar (majorité).

Pape Mahawa Diouf dit, en effet, constater pour le dénoncer, « les déclarations aventureuses et irresponsables » du candidat à la mairie de Ziguinchor, Ousmane Sonko.

Lors du premier jour de campagne, le candidat de Yewwi Askan Wi pour la mairie de Ziguinchor avait, en effet, tenu des propos jugés insultants à l’encontre de ses adversaires, le maire sortant Abdoulaye Baldé et le candidat de la coalition présidentielle, Benoît Sambou.

« La violence de ses propos et de sa démarche cache mal son malaise face à la défaite inexorable qui l’attend à Ziguinchor. Nous prenons donc à témoin l’opinion afin qu’il arrête ses agissements », poursuit-il

Il appelle, ainsi, à la mobilisation de toutes les forces vives de la coalition présidentielle autour d’une campagne solidaire, « mettant en garde les aventuriers politiques qui souhaiteraient perturber la campagne électorale que BBY souhaite être courtoise, civilisée et pacifique ».

Pour rappel, des violences ont été notées aux Parcelles Assainies, à Guédiawaye et à la Médina (Dakar), samedi dernier.

A Mbour, la députée Sira Ndiaye de la majorité, aurait été physiquement prise à partie quand son convoi a croisé celui de Me Abdoulaye Tall, candidat de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition), mardi. La responsable de BBY a d’ailleurs annoncé une plainte, dénonçant la présence de nervis dans le camp de Yewwi Askan Wi. Abdoulaye Tall, a réagi, annonçant également une plainte contre ses adversaires.

A Kaolack, le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Kaolack, Cheikh Dieng, a annoncé l’ouverture d’une enquête après l’agression d’un membre de la coalition And Nawlé de Serigne Mboup. «A la suite d’un signalement du Commissaire central de Kaolack le 11 janvier 2022 dans la soirée, rapportant un affrontement lié à la compétition électorale et relatif à des faits de coups et blessures et autres violences volontaires dont serait victime un individu identifié, le Parquet de Kaolack a décidé de l’ouverture immédiate d’une enquête exhaustive sur de tels incidents inacceptables», informe, en effet, un communiqué du procureur publié, hier mercredi.

Deux blessés graves ont été également annoncés du côté de la coalition de la majorité présidentielle (BBY) à Kaolack.

Rappelons que des chefs religieux et leaders politiques avaient initié une Charte de la non-violence proposée aux différents Etats-majors avant le début de la campagne. Si la majorité avait encouragé et approuvé une telle démarche, Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef, membre de la coalition Yewwi Askan Wi, avait refusé de signer ladite Charte, ainsi que les responsables de cette même coalition, dont l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall.