Annoncer, en grandes pompes, le baptême d’un bébé qui n’est pas encore né, est une démarche irresponsable, grosse de terribles désillusions.

L’opposition sénégalaise vient de l’apprendre à ses dépens.

En effet la célébration prévue, ce jour (jeudi 2 août), de la naissance de la « grande coalition de l’opposition » n’aura pas lieu, faute de naissance.

Tout a implosé ou explosé, à la suite du refus catégorique du PDS, de Bokk Guiss-Guiss et de Aj pads de Mamadou Diop Decroix d’en faire partie.

Et, ils l’ont fait savoir publiquement pour désavouer Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Moustapha Sy du « Pur ».

Cette énième tentative de « regroupement  » avortée en dit long sur les inimitiés, les haines et les rancunes qui minent l’opposition sénégalaise.

Déjà, au moment où cette coalition improbable « se mijotait », des figures médiatiques de l’opposition ont fait des sorties, au vitriol, pour dénoncer leur marginalisation par ceux qui étaient présentés comme les « quatre grands » ?

L’affaire sentait déjà le roussi et la fin lamentable de l’aventure  est une douche froide pour des politiciens qui n’ont ni vision, ni stratégie et qui n’arrivent jamais à bien décrypter les réalités politiques sénégalaises.

Une coalition incluant le PDS, doyen des partis d’opposition et qui a une longue expérience de gestion du pouvoir, peut-elle se faire, sans que cette formation n’en soit pas le « premier de cordée » ?

Pourquoi diable, Wade se rangerait-il derrière Sonko qui avait affirmé que : « tous les anciens chefs d’Etat du Sénégal devaient être fusillés » ?

Lors de la campagne présidentielle de 2019, Sonko avait tout essayé pour se faire adouber par Wade qui a refusé.

Pourquoi donnerait-il un coup de pouce à quelqu’un qui lui promet une exécution sommaire ?

Le problème numéro 1 de l’opposition est Sonko, un homme immature, arrogant ,qui ne croit en rien (il est Ibadou et mouride), mais choisit d’aller prier, à la Tabaski chez les Ibadous.

Il a deux femmes voilées ; mais se rend chez les masseuses, nuitamment, en prenant tous les risques, lui qui se dit menacé. Sans gardes du corps !

Et puis, il est d’une impolitesse sans nom, lorsqu’il parle du président de la République qui est une Institution et, même la clé de voûte des Institutions .

En vérité, il ne respecte personne et les autres membres de l’opposition qu’il avait zappés l’ont attaqué, violemment dans les médias, avant qu’ils ne soient conviés au baptême avorté.

Pour donner le change, Sonko et Khalifa Sall, peuvent toujours se retrouver pour étaler leur honte face aux médias.

L’opposition sénégalaise est malade d’elle-même, car le PDS ne soutiendra personne d’autre que Karim Wade qui est, pour le moment, empêché.

Et, sans PDS, aucune coalition de l’opposition ne peut prospérer, car c’est la seule formation politique disposant d’un groupe parlementaire.

La tête de pont c’est le PDS et ses objectifs sont spécifiques.

Sonko et Khalifa Sall ne font pas le poids et le PDS n’acceptera jamais de s’aligner derrière eux. A juste raison.

La « grande coalition » ne se décrète pas !

La politique est l’art du réel.