Lancé le 31 mai dernier, à l’initiative du président Macky Sall, le dialogue national entame sa deuxième et dernière semaine ce lundi. Neuf commissions ont été mises en place, dont la commission politique, sans doute celle qui cristallise le plus les attentions. La participation des candidats à la prochaine élection présidentielle sera notamment débattue au sein de cette commission au cours de ce dialogue.
Le président Macky Sall l’avait déclaré à l’ouverture du dialogue le 31 mai dernier. Il s’agit d’un dialogue « sans tabou », lors duquel tous les sujets, notamment politiques, seront débattus.
Un dialogue qui se passe dans de très bonnes conditions. « Les discussions avancent très bien dans un climat apaisé», a, en effet, confié à RFI Mouhamadou Dia, le responsable de la communication du dialogue national.
La question des parrainages qui revient régulièrement sur la table a été débattue au cours de la semaine écoulée, a confié à la même source, Déthié Faye, coordonnateur des non-alignés. Il a révélé que « la fourchette des pourcentages de parrains nécessaires a été revue à la baisse ».
Toutefois, a-t-il précisé, la commission doit encore discuter du nombre de parrains, députés ou chefs d’exécutifs territoriaux, requis pour participer à l’élection présidentielle de février 2024.
La commission politique discutera, à partir de ce lundi, de la participation des candidats au prochain scrutin présidentiel, toujours selon le coordonnateur des non-alignés.
Les candidatures de ceux qui sont frappés par une condamnation judiciaire devront être discutées, de même que celle du chef de l’Etat Macky Sall qui ne s’est pas encore prononcé sur son éventuelle participation à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Seront également au menu des discussions la situation politique du pays, marquée par les pillages du début du mois et l’arrestation de plus de 400 personnes suspectées d’avoir participé à ces attaques. Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, jeudi, le Premier ministre Amadou Bâ a déjà assuré que les auteurs de ces pillages seront traduits devant la justice.
La « consolidation des droits et libertés » sera également au centre des débats, notamment le droit à manifester.
Des propositions devraient être remises, le 25 juin, au président Macky Sall, qui a annoncé qu’il s’adressera aux Sénégalais à l’issue de ce dialogue national.