Le président de l’assemblée nationale moustapha niasse a été clair et net.

Interrogé par un journaliste sur la déclaration faite par l’ancien premier ministre Mme Mimi Touré selon laquelle : « la traque des biens mal acquis a permis de recouvrer 200 MILLIARDS de francs CFA », à la suite d‘une rencontre organisée par son parti, l’alliance des forces de progrès(AFP), le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse a répondu de manière précise qu’il ne connaissait pas ce dossier et qu’il n’a pas souvenance d’une loi rectificative concernant 200 milliards de francs CFA.

Cette réponse limpide écarte toute ambiguÏté. Elle est marquée du sceau de l’honnêteté intellectuelle qui exige de s’en tenir à ce qu’on sait. Le président Moustapha Niasse est un homme d’Etat dans toute l’acception du terme et, en tant que tel, s’interdit toute rhétorique hasardeuse qui pourrait semer la confusion dans les esprits. C’est pourquoi il s’en est tenu à ce qu’il sait de science certaine et rien d’autre. Les commentateurs et autres esprits chagrins qui cherchent à trouver autre chose dans son discours agissent en pure perte.

Le débat ne se pose pas en termes de soutien dans cette séquence précise. En ce qui concerne la loyauté du président Niasse envers le président Macky Sall, l’évidence crève les yeux et le comportement de tous les jours du président de l’Assemblée nationale témoigne éloquemment de son engagement, de sa fidélité et de son courage politique.

Ceux qui sont à l’affût de ses déclarations pour y scruter la moindre faille oublient qu’il a été le directeur de cabinet du président Leopold Sedar Senghor, pendant de longues années et a donc fourbi ses armes discursives à l’ombre du premier agrégé de grammaire française d’Afrique.

Malheureusement le niveau scolaire a beaucoup baissé et de nombreux journalistes ne maitrisent plus la langue de Molière. D’où les analyses douteuses et les conclusions hâtives qui sont l’ombre portée d’une faiblesse intellectuelle qui saute aux yeux à la lecture de nombreux journaux. Il y a une urgence nationale à mieux former les journalistes et à organiser des séminaires pour « renforcer les capacités », comme on dit.

Quant à ceux qui cherchent à dénaturer les propos du président de l’Assemblée nationale du Sénégal : ils vont toujours échouer, et avec eux leurs commanditaires tapis dans l’ombre.

En ce qui concerne maintenant les sommes recouvrées par la traque des biens mal acquis, il y a des services compétents de l’Etat, au niveau de l’exécutif, qui s’en chargent.

L’Assemblée nationale n’est pas en charge de ce dossier.