Le nombre de parrains exigibles pour les élections législatives et la présidentielle au Sénégal pourrait être revu à la baisse. C’est en tout cas l’une des recommandations fortes de la Commission électorale nationale autonome (CENA), dans le rapport sur les dernières élections législatives du 31 juillet 2022, publié lundi.

L’organe de supervision recommande ainsi de « Revoir le nombre de parrains à la baisse en réduisant les pourcentages de parrains calculés à partir du fichier électoral et exigibles à l’élection présidentielle et aux élections législatives ». C’est l’une des grandes recommandations de l’organe de supervision des élections au Sénégal qui figure sur son rapport portant sur les dernières législatives.

La CENA recommande aussi de « supprimer les doublons externes en limitant les parrains au nombre exigé ». Elle demande également de « faire respecter aux candidats le jour et l’heure du dépôt ».

Entre autres recommandations, l’organe suggère de « codifier le principe du tirage au sort pour le dépôt des parrains et des listes de candidature ».

En effet, conformément à l’article L.22-1 du Code électoral, « la CENA fait un rapport général après chaque élection ou référendum et l’adresse au Président de la République dans les trois mois qui suivent le scrutin ».

Ainsi, la CENA publie son rapport au plus tard dans les quinze jours suivant sa transmission au Président de la République.

La CENA indique, ainsi, avoir transmis au Président de la République, dans les délais légaux, son rapport consécutif aux élections législatives du 31 juillet 2022, conformément à ces dispositions. 

L’opposition sénégalaise a toujours contesté la pratique du parrainage au Sénégal, considérant ce procédé comme antidémocratique. 

Mais l’Etat sénégalais considère que le parrainage est indispensable à l’organisation d’élections au Sénégal, compte tenu de la pléthore de partis politiques dans le pays. 

Selon les dernières statistiques, le Sénégal compte 325 partis. Parmi ces formations politiques, une trentaine aurait une existence conforme à la loi.

Depuis 30 ans, malgré les Constitutions de 2001 et 2016, la loi 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques n’a pas été modifiée.

Sous le Président Abdoulaye Wade, le nombre de partis a triplé, passant de 41 à 143. Un chiffre qui est passé à  325 depuis l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir. Plusieurs demandes de récépissés sont encore en instance au ministère de l’Intérieur du Sénégal.