L’Emir du Qatar, Cheikh Ben Hamad Khalifa Al-Thani arrive dans la capitale sénégalaise demain(mercredi) pour une visite particulièrement importante sur le plan diplomatique.
En effet Dakar et Doha ont une coopération bilatérale qui s’est beaucoup développée ces dernières années. Les leaders des deux pays sont des membres éminents de l’OCI(organisation de la conférence islamique). Il y a aussi qu’ils entretiennent des relations de confiance enracinées dans un respect mutuel authentique qui transcende les vicissitudes de l’histoire au quotidien. Le choix de l’Emir de commencer sa tournée africaine au Sénégal est mûrement réfléchi.
Le président Macky Sall est un leader d’envergure sur le continent qui a une voix forte et écoutée sur les plans politique et diplomatique partout dans le monde. Il a des relations privilégiées avec l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Koweit, le Maroc, l’Egypte, la Turquie etc…Il est donc à même de se faire écouter et entendre par tous notamment au sein de la Oummah islamique.
Après des mois de blocage, il est temps d’agir pour trouver les voies et moyens de mettre fin à la crise entre la majorité des pays du Golfe et le Qatar. La visite de l’Emir Al-Thani à Dakar ouvre une telle perspective. Elle doit être saluée voire magnifiée. La « crise du golfe » n’a que trop duré. Elle ajoute de la tension dans une région qui en est déjà saturée.
L’Afrique entre donc en scène pour accueillir l’Emir du Qatar, pour l’écouter dans l’observance de ses traditions millénaires d’hospitalité qui riment avec sagesse. Quand les esprits s’échauffent et que les liens fraternels sont tendus ; il est pertinent d’aller ouvrir son cœur à tous ceux qui peuvent agir pour ramener le calme. Et favoriser des retrouvailles chaleureuses.
L’OCI pourrait être le lieu idéal à la suite d’une médiation africaine conduite dans l’intérêt supérieur de la Oummah islamique. Les défis que les musulmans épris de paix et de justice internationale doivent relever sont tellement nombreux urgents et nombreux que tout le reste n’est que diversion en fin de compte.